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Résultat(s) de la recherche : Autographes (226)


Nombre de résultats par page :  25  •  50  •  75  •  100









CAILLOIS (Roger). L.A.S. à André Thirion.
Paris, le 10 février 1972, 1 p. 1/2 in-4 (renforcé avec du papier collant sur un coté). Belle lettre. Réactions à chaud durant la lecture de Révolutionnaires sans révolution d’André Thirion qui venait de paraitre. Caillois lis le livre avec "plaisir, passion et admiration”. "Non seulement c'est un témoignage fondamental, irremplaçable, jamais tenté avec cette ampleur et cette minutie, mais encore il témoigne d'exceptionnelles qualités littéraires aussi bien dans l'art du récit que dans celui du portrait (celui de BRETON, tout physique, est admirable) de sorte qu'il dépasse de beaucoup l'intérêt documentaire qui contraindra longtemps a s 'y référer tous ceux que cette période fascine" (...) Loin de l'avoir terminé il n'a pu attendre pour manifester son enthousiasme... " Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec chaque page, mais peu importe, l'intelligence, la fermeté de la pensée, une bonne foi éclatante, sensible constamment, forcera la sympathie et la conviction, et font que le détail contesté ou la préférence non partagée n'ont guère d'importance. On est entrainés sans pouvoir s'arrêter. C'est rare, quand la qualité n'en souffre pas. "


250 €


 






CALET (Henri). C.A.S. à Jacques Brenner.
Au verso d’une carte postale avec une vue de Rabat, 23 janvier 1948. “Votre chronique de décembre m’a suivi au Maroc. J’aime beaucoup ce que vous dites d’America, et je suis content que cette vieille nouvelle vous ait plu. Je transmets à mon ami Georges HENEIN les lignes que vous lui consacrez. Nous rentrons à Paris dans un mois. Et j’espère que nous nous verrons alors...”


200 €


 






CARAYON (Marcel). 8 L.A.S. à Pierre André-May.
Nîmes ou Montpellier, 2 avril 1923 - 31 janvier 1924, 12 p. in-8. RAMON PÉREZ DE AYALA. APOLLONIUS ET BELLARMIN. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 4 p. in-8. QUATRE CHANSONS D'INDIGENT. MÉLODIE. 5 POÈMES AUTOGRAPHES SIGNÉS. 5 p. in-8. Très intéressante correspondance concernant le numéro spécial de la revue montpelliéraine L'Ane d'Or, dirigée par Marcel Carayon, consacré à la littérature espagnole. Ce numéro sera publié parallèlement à celui d'Intentions consacré au même sujet avec également la collaboration de Valery LARBAUD dont il est fait mentions à nombreuses reprises dans ces lettres. Le texte de présentation du livre de Pérez de Ayala sera publié dans le n°19 de la revue d'André-May (novembre 1923) et une partie des poèmes dans le 14-15 (avril-mai).


380 €


 






CEARD (Henry). WEINDEL (Henri de). Le Marchand de microbes ou La fille aux ovaires.
Parade présentée pour la 1ere fois au Grand-Guignol le 7 mai 1898. P., Editions de la Revue d’Art Dramatique, 1898, in-12 (18 x 14,5 cm), br., 34 p. Edition originale. Exemplaire de Léon Deffoux, enrichi de 7 pages manuscrites d’Henri Céard, développements inédits à insérer à partir de la page 10, scène II et de la page 33, scène VII. Enrichi en outre d’un poème manuscrit de Céard de 5 pages à Léon Deffoux et d’une petite lettre datée du 23 janvier 1919 de Lucien Besnard en réponse à une demande de Leon Deffoux qui cherchait un exemplaire de cette pièce.


500 €


 






CEARD (Henry). [EDWARDS (Alfred)]. 4e acte de La Princesse de Bagdad. Parodie.
Précédée d’une conférence de M. Henry Céard. Parodie du drame en 3 actes d’Alexandre Dumas fils, présentée pour la 1ère fois sur la scène de L’Ermitage le 12 juillet 1895. Montmorency, Chateau de l’Ermitage, 1895, in-12, br., 42 p. Edition originale, ou “Edition unique”. Enrichi d’un envoi a.s. d’Henry Céard : “à Léon Deffoux, conservateur en chef du Musée de la “Tératologie littéraire”, cette monstruosité : La Princesse de Bagdad, de son vieux et affectueux camarade, Henry Céard 12 juillet 1918”. Avec une page manuscrite d’ajouts par H. Céard à sa préface p. 2. Joint : coupures de presse avec l’article de Deffoux sur la pièce, paru dans le Mercure de France du 15 août 1924. Il attribue à Céard cette parodie et non A. Edwards qui était l’ancien propriétaire du Matin, journal dans lequel Céard tenait la critique dramatique. On joint aussi un petit conte en vers imprimé d’Henry Céard : La Ratière de Port-Haliguen plaquette de 8 pages.


500 €


 






CHAMINADE (Marcel). 9 L.A.S. et 2 C.A.S. à Pierre André-May.
P., s.d., (1922-25), 16 p. in-8 ou in-4, certaines sont à en-tête du "Ministère des Affaires Etrangère Service d'Information et de Presse". SORBETS. 3 POÈMES AUTOGRAPHES, 3 p., in-4. Marcel Chaminade, pseudonyme de Marcel MOSZKOWSKI, poète et écrivain, ami de René Chalupt, était attaché au Quay d'Orsay. Correspondance au ton amical au sujet de dîners, d'amis, de littérature et de bibliophilie. Il y est question de sa rencontre à Deauville avec Léon-Paul FARGUE "un panama énorme étrangement juché sur son crâne, entouré de duchesses, pressé par des marquises, harcellé par des comtesses et en proie à d'innombrables baronnes", de Ricardo Vines, Valéry, etc. Les poèmes, Sorbets, sont parus dans le n°6 d'Intentions en juin 1922.


200 €


 






CHAR (René). Le Retour de Lola Abat. Poème autographe d’une quinzaine de lignes signé.
1 page sur papier fin, encre bleue, format 27 x 21 cm. Poème publié avec quelques variantes dans le recueil L’Action de la justice est éteinte (1936) sous le titre Le Fantôme de Lola Abat. “...Le charbon n’est pas sorti de prison qu’on disperse ses cendres violettes...”


1000 €


 






CHAR (René). Seuls demeurent.
Paris, N.R.F., 1945, in-4, br., 90 p. Edition originale sur papier Châtaignier. Bel envoi autographe signé au peintre Pierre Charbonnier, dont l'univers touche le mien et le complète - fraternellement / René Char / L'Isle 4 juillet 1947. Deux manuscrits autographes (3 pages 21 x 29 cm) de René Char de deux des poèmes du recueil sont joints : Médaillon et Fenaison ce dernier poème comporte également une belle dédicace toujours à Pierre Charbonnier. Annotations d'ordre typographique à l'encre bleu et rouge et au crayon de Char.


3000 €


 






CHAR (René). Lettre autographe signée à Jean Suquet.
2 pages 21 x 13,5 cm sur papier bleu, le 2 janvier 1958. “Je veux vous dire, dans ce mot spontané, combien je suis sensible à votre intervention. Certes, vous faites beaucoup d'honneur à ce déplorable imbécile de “Combat”, mais puisque les règles de la “démocratie” l'autorisent à s'exprimer, un haussement d'épaules, ici et là, pour ceci ou pour cela, finissent par encourager la plus grossière des falsifications... L'an dernier, dans “Rivarol”, un Poulet [Robert Poulet] se livrait à un exercice semblable... Toutes les citations de mes textes dénaturées et déformées. Bien sûr, j'ai l'habitude ! Ce genre de guerre à gros pétards est la plus facile à mener. Elle n'est, hélas, pas seulement le fait des anciens collaborateurs. Un peu partout, la critique littéraire, faute sans doute d'une vraie capacité d'analyse et de compréhension ou d'une motivation de ses refus, et d'une dignité du métier élémentaire, emprunte, pour traiter de la poésie, cette façon copiée sur le “Canard enchainé” et l'ancien “Gringoire”. Pourtant ! il est vrai que l'époque se prête à cela, n'accueille même que les mots qui sortent de cette bouche tripière ! Allons... nous reste, pour le meilleur et pour le pire, la montée de plus en plus phosphorescente de l'énigme. Tournons-nous sans distraction vers celle-ci...


1500 €


 






CHAR (René). C.A.S. à Jean Suquet.
S.l., 10 mai (années 50) au verso, une vue de L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). “Je n'ai pas d'âge. Mon amitié pour vous est sans attente. C'est sans doute ce qui la fait forte. Vu ou disparu, je vous reconnais toujours et vous distinguerai entre plusieurs sympathies. Voilà. Merci...”


500 €


 






CHAR (René). C.A.S. à Jean Suquet.
20 decembre 1955, au verso, une vue de la Fontaine de Vaucluse. “Que ma pensée vous parvienne sous la forme d'une brève carte, - je sais que vous en lirez le plaisir et l'amitié dans tous les sens, - je n'ai pas peur d'être mal jugé par vous... Mon vrai remerciement est dans notre accord silencieux, qui est au monde depuis quelques années déjà. J'ai pensé à vous, bien des fois, fraternellement. C'est tout. C'est beaucoup pour moi de savoir que vous existez, vous et quelques autres dont Jacques [leur ami commun le poète Jacques Dupin]. Je puis vieillir ainsi sans me voir, puisque les poètes vivent malheureusement longtemps aujourd'hui ! Votre ami...”


750 €


 






CHAR (René). L.A.S. à Jean Suquet.
1 p. in-4. S. l., 3 février 1974. “Le Scorpion et la rose* avait le visage de votre jeunesse, non celui qu’on prête à la jeunesse, mais celui qu’une jeunesse roule et jette dans le massif de son éclat et de son retrait et qu’on ne partagera qu’en silence avec qui la découvrira trempée de pluie, heureuse en somme du cordon coupé. Miroir de la Mariée* arrivé hier au courrier, comme il était une espérance, un peu comme « l’attente l’oubli », pour moi, me trouve sans surprise. J ’ai dit en l’apercevant : « Le voilà ! ». Et aussitôt Marcel Duchamp a répété dans mon dos: « Le voilà ! C’est déjà lui » Le verre ! Le contradicteur devenu muet, mais épanoui dans ses tournants fabuleux. J ’ai voulu vous écrire que je me réjouissais, avant de tout à fait vous lire. Amitié”. *Livres de Jean Suquet.


1000 €


 






CHAR (René). A propos de “Claire”. Manuscrits autographes.
4 pages de divers formats, à l’encre noire. 1949-1950. Montage de textes critiques favorables à Claire, pièce en 10 tableaux de René Char, qui a soigneusement recopié de sa belle écriture les passages les plus saillants : “Livre incomparable, inentamable, qui est je crois bien, un chef d’oeuvre” Maurice Saillet. “La poésie de Char mêne les mots à leur éclatement et n’en laisse subsister qu’une poussière éblouissante... De cette fièvre de lumière, Claire donne en des tableaux qui se succèdent dans des milieux et des circonstances diverses la figure animatrice, la jeune fille irréductible à ces circonstances et à ces milieux vouée à des noces infinies, que symbolisel’immensité limpide et limoneuse d’un fleuve...” Georges Bataille. “Ce petit livre qui se veut “théâtre de verdure” est vaste et lourd de vraie poésie... René Char a su allier dans ce poème dialogué beaucoup de fraîcheur et de rigueur à beaucoup d’humanité”. France-Asie. Et coetera...


950 €


 






CHAR (René). MARIEN (Marcel). La chaise de sable.
Bruxelles, L'Invention Collective, 1940, in-8, br., 86 p. Edition originale. 1/500 ex. num. sur vélin, avec le bulletin de souscription détachable auquel on joint une lettre autographe signée de René CHAR à Marcel MARIEN datée du 29 avril 1940 : “...l’annonce de votre livre adressée à L’Isle s/ Sorgue m’a suivi jusqu’au front où je me trouve depuis septembre - voulez-vous je vous prie à sa parution m’envoyer votre livre à l’adresse ci-dessous (exemplaire ordinaire)...” Suit l’adresse “Brigadier René Char” etc.


750 €


 






CHENNENVIERE (Georges). 3 L.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY. P., 7 - 25 janvier 1922, 3 p. in-8.
FETES. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 2 p. in-4. Long poème paru en tête du n°2 d'Intentions en février 1922. Les lettres concernent le dit poème, Fêtes, et ses épreuves... "Je vous enverrai avec plaisir un poème inédit, qui fera partie de mon prochain recueil. Il s'agit de dix strophes de trois décasyllabes..."


200 €


 






CHENNEVIERE (Georges). 3 L.A.S. à Pierre André-May. Fêtes. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ.
P., 7-25 janvier 1922, 3 p. in-8. Fêtes. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 2 p. in-4. Long poème paru en tête du n° 2 d'Intentions en février 1922. Les lettres concernent le dit poème et ses épreuves… Je vous enverrai avec plaisir un poème inédit, qui fera partie de mon prochain recueil. Il s'agit de dix strophes de trois décasyllabes…


200 €


 






CLANCIER (Georges-Emmanuel). C.A.S. à Gaston Ferdière.
2 pages 15 x 10,5, le 5 octobre 1980. Au sujet d’un spectacle organisé par Ferdière et Geneviève Mallarmé et d’un éventuel reportage pour la télévision...


30 €


 






COCTEAU (Jean). La Chambre nuptiale. La Machine infernale MANUSCRIT AUTOGRAPHE signé de l’étoile.
3 pages in-4 d'une écriture bien serrée, s.d. (1932). " Regarde, spectateur, remontée à bloc, de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout le long d'une vie humaine, une des plus belles parfaites machines construites par les dieux infernaux pour l'anéantissement mathématique d'un mortel ". Très beau document. Il s'agit d'un premier jet de l'acte III de la Machine infernale intitulé La Chambre nuptiale, il deviendra La Nuit de noces dans la version définitive. Il peut se lire comme le synopsis de cette scène dans laquelle Oedipe et Jocaste après la célébration de leur mariage sont dans la chambre d'amour, l'inceste ayant été consommé, " rouge comme une petite boucherie ". Il se déroule dans un climat de sensualité et de sommeil, les dialogues oscillent du duel au duo, du débat politique à l'ébat érotique… La Machine infernale, écrite en 1932 fut jouée pour la première fois le 10 avril 1934 à la Comédie des Champs-Élysées à Paris, théâtre alors dirigé par Louis Jouvet qui s'occupe de la mise en scène, dans des décors et des costumes de Christian Bérard. C'est Jean Cocteau lui-même qui prononce les paroles de la Voix; Jean-Pierre Aumont est Oedipe, Marthe Régnier Jocaste, Lucienne Bogaërt le Sphinx... La pièce se fonde sur Œdipe roi de Sophocle dont Cocteau avait déjà écrit une adaptation en 1925 qu'il reprendra dans l'acte IV. L'idée du premier acte s'inspire directement de celui d'Hamlet avec le fantôme de Laïus que personne ne voit ni n'entend. Mais la pièce garde une parfaite unité, en orchestrant avec une ampleur nouvelle, les thèmes et les procédés des précédentes pièces "antiques" de Cocteau. Le livre fut publié pour la première fois chez Grasset dans la collection "Pour mon plaisir" en 1934, il était illustré d'une suite de 16 dessins hors texte de Jean Cocteau intitulée "Le Complexe d'Oedipe". La même année Cocteau publie Mythologies avec 10 lithographies de Giorgio de Chirico. La pièce est dédiée " à Marie-Laure et à Charles de Noailles ". Les relations entre Cocteau et Marie-Laure de Noailles ont été souvent mouvementées et passionnelles. Elle aurait, dans un accès de colère, brûlé le manuscrit de La Machine infernale qui lui avait été offert.


2500 €


 






COLINET (Paul). L.A.S. à Noël Arnaud avec un AUTO-PORTRAIT (dessin original signé) au verso.
1 page à l'encre verte, datée 4 mars 1953. Colinet félicite et remercie Noël Arnaud de sa revue Le Petit Jésus… J'ai traversé une région où les nuages étaient si bas qu'ils me détrempaient les organes loco-moteurs. Une belle éclaircie toutefois : la réception du n° 6 du Petit Jésus dont je suis vraiment confus de venir vous féliciter et remercier si tardivement. Il décide un versement mensuel pour un nouvel abonnement à la revue ainsi qu'aux Cahiers du Collège de 'Pataphysique. (…) Et dans la marge : " Reproduction interdite " : Au verso, mes traits survivants tels que j'ai pu les repêcher, il y a quelques heures à peine dans mon miroir. Au verso : autoportrait de Colinet en couleurs à l'encre de Chine et aquarelle, format 13,2 × 9, signé en bas à droite P.C. et daté 3/53.


400 €


 






COLINET (Paul). Lettre autographe signée à Noël Arnaud.
2 pages, 13,2 × 8,9 à l'encre verte, 31 août 1953. J'espère que vous avez bien reçu, il y a plusieurs mois déjà, les 3 otaries acrobatiques mises bas selon votre désir. A présent je lis dans " Les Temps Mêlés ", outre votre prose très bien venue et très stimulante, que le Petit Jésus n° 7 publie du Colinet, du Piqueray, du Schwitters, du Blavier, etc. Il est évident que je ne puis rester indifférent à une telle annonce. Il lui demande si ce n° 7 est déjà paru, s'il y a eu des tirés à part avec les frontispices [de son neveu Robert Willems]. Quand recevrons-nous toutes ces choses excitantes ? Piqueray et lui veulent l'aider en achetant des tirés à part… D'autre part, il va de soi que je reste abonné à la nouvelle série du P'tit. Des Cahiers du Collège de 'Pataphysique, il n'a que le n° 7 qu'il n'a pas encore payé mais espère y arriver bientôt en souhaitant que les publications ne soient pas épuisées. J'attends de vos nouvelles cher ami Arnaud.


180 €


 






CURTIS (Jean-Louis). Jean Paulhan vu par Marcel Proust.
Manuscrit de travail de 8 p., 27 × 21, avec des ratures et des ajouts. Pastiche littéraire de Jean-Louis Curtis, c’est un chapitre d’À la Recherche du Temps posthume qui fut publié chez Fasquelle en 1957 dans la collection Libelles. D’autres volumes de pastiches du même suivront : La Chine m’inquiète en 1972 (les évènements de Mai 68 vu par…) ainsi que La France m’épuise en 1982 (la victoire de Mitterrand de 1981). Nous donnons, à titre d’échantillon, la première phrase du manuscrit : “J ’eus aussi le grand plaisir de rencontrer chez Roberte Swann, mon ami Jean Paulhan, l’un des hommes les plus suavement perspicaces du siècle, dompteur de l’édition doué d’un magnétisme assez puissant pour juguler pendant des années une ménagerie d’écrivains altérés de gloire, dont il savait apaiser, d’une parole douce, insinuante et ténue comme une caresse, les farouches appétits et les grinçantes impatiences, et que l’on voyait ronronner à ses pieds, fauves provisoirement apprivoisés, dans son bureau directorial de la N.R.F., critique assez subtil pour qu’on ne sût jamais avec précision s’il vous adorait dans vos faiblesses et vos manques ou vous dédaignait dans vos vertus et vos mérites, rhétoricien assez agile pour enrober dans des apophtegmes aigus comme des énigmes, excitants comme des toniques, insolites comme des paradoxes, les vérités permanentes du bon sens, les classiques évidences d’un Boileau ou d’un Sainte-Beuve, de sorte qu’ayant écrit un ouvrage où il raillait l’inhibition, la paralysie qui empêchent aujourd’hui un si grand nombre d’écrivains de dire avec simplicité le peu qu’ils ont à dire et qui, par exemple leur font croire naïvement qu’un « ciel bleu », un « lac tranquille » sont des choses qui ne se peuvent plus nommer, on pensa généralement que ces Fleurs de Tarbes (c’était le titre du libelle) inauguraient dans les lettres la douloureuse mode des crampes stylistiques, intronisaient le mal même qu’elles dénonçaient — c’est-à-dire une forme particulièrement exquise et torturée de l’impuissance, la Terreur devant le langage — et que l’on prit pour d’inquiétantes orchidées tropicales ces honnêtes pivoines pyrénéennes”.


600 €


 






DANDIEU (Arnaud). L.A.S. [à Pierre André-May].
1 page in-4, 8 février 1929, à en-tête de L'Information Universitaire. Il lui propose de passer… le soir après-dîner, venez donc chez moi vers 9h1/4, je serais heureux de vous parler de l'Information Universitaire où je suis maintenant chargé de la rédaction artistique, littéraire et scientifique et lui propose d'y collaborer, notamment pour la critique des livres, vous serez le très bien venu…


50 €


 






DARIEN (Georges). L.A.S. à SÉVERINE.
2 p. in-8 sur double feuillet. Paris, 16 décembre 1889. Très belle lettre relative à son premier livre publié Bas les cœurs ! Biribi, bien qu’écrit antérieurement, ne paraîtra qu’un an plus tard. Darien dépeint dans ce roman particulièrement féroce les répercussions de la guerre de 1870 et de la Commune sur les esprits dans un milieu petit-bourgeois. Il ne sait comment remercier Séverine de l’article qu’elle consacre dans le Gaulois à son volume et lui témoigne de sa gratitude… “Je suis complètement désorienté, depuis quelques jours. Figurez-vous — je vous dis ça tout bas — que je me faisais une idée atroce du monde littéraire. Ayant toujours vécu à l’écart, presque comme un ours dans sa cage, j’étais arrivé à me convaincre que je ne rencontrerais lorsque je me risquerais hors de mon trou que des pattes armées de griffes — ou d’éteignoirs. Et j ’ai trouvé des mains tendues ! Ça vous retourne, cela. Il n’était que peu confiant des destinées de son malheureux bouquin et en était même honteux ! Je l’ai porté chez quelques personnes qui l’ouvraient devant moi pour le feuilleter et je vous garantis que je n’étais pas à la noce ; je me mettais en quatre pour le leur faire fermer. Maintenant ça va un peu mieux. Je regarde mon fruit d’un œil moins mauvais — pas trop bon, pourtant (…) et on trouve ici une image qui pourrait tomber de la bouche de Georges Randal, le héros du Voleur : Vous êtes trop bonne pour moi, madame, beaucoup trop bonne ; mais soyez certaine que, si j ’ai jamais quelque talent, je m’en servirai comme d’une pince pour forcer des barrières morales et que je ne la tordrai pas en rossignol pour ouvrir les portes de l’Académie.


1000 €


 






DAUMAL (René). 3 lettres autographes signées à Pierre David.
4 pages d’une écriture bien serrée, Sèvres, 13 mars - 22 juin 1938, formats divers, env. conservées. Dès le début des années 30 René Daumal a suivi l'enseignement de Gurdjieff auprès de Mme de Salzmann et de Philippe Lavastine. Enseignement au sein d'un groupe qui incluait des exercices mentaux (comme le " rappel de soi ") et des danses rythmiques. Les deux ouvrages de Daumal, La Grande beuverie et Le Mont Analogue, en donnent un certain reflet. Par la suite lui-même instruira un groupe informel autour de Geneviève Lief au Plateau d'Assy dans les Alpes. Ces lettres inédites sont un peu celles d'un Daumal " recruteur " avec toute sa sincérité et son talent d’épistolier. "Une personne dont je suis l'élève, avec quelques amis, Madame de Salzmann, lira mercredi prochain la première d'une série de 6 conférences - qui ne sont pas d'elle, et dont le contenu, d'ailleurs, n'est d'aucun auteur humain individuel - qui sont une introduction à l'enseignement et au travail qui sont la raison d'être de notre groupe. Ces conférences préliminaires concernent la constitution de l'homme, ses possibilités, les obstacles et les conditions nécessaires à sa transformation. Mais dès la première, il s'agit de tout autre chose que de l'exposé invérifiable d'une théorie philosophique, car à la proposition est toujours jointe l'indication de la manière, pour chacun, d'en essayer la vérification. Deux groupes (un plus ancien, un plus récent) travaillent déjà dans cette direction, et c'est un 3ème qui est en formation, et pour lequel cette série de conférences est reprise. Je ne sais si l'occasion se représentera. Quelques personnes sont invitées (dont vous, à cause de certaines questions que vous m'aviez posées); et, après cette première lecture, elles décideront si elles voient un intérêt quelconque à s'inscrire pour la série (…) (…) J'étais un peu inquiet de n'avoir pas de vos nouvelles. Je sais en principe, de quoi vous voulez parler, puisque c'est un mal général. (Par cette disharmonie, nous sommes, les uns, comme des cuves percées ; d'autres, comme des cuves renversées ; d'autres, comme des cuves pleines d'eau croupie ; d'autres, comme des cuves fermées d'un couvercle. La pluie du ciel peut tomber, elle ne les remplira pas. A nous de calfater nos fissures, de nous remettre d'aplomb, de nous vider, de nous ouvrir, avant que le bois ne soit pourri. Tout le monde en est là.) Je m'en serais voulu de vous avoir laissé ignorer l'existence de cet enseignement…


4000 €


 






DAVID (Maurice). 2 lettres et 1 carte autographe signées à Pierre-André May et 3 poèmes manuscrits.
Collaborateur de la revue l’Oeuf dur. 1 lettre (2 p.) à en-tête de l’Oeuf dur, 14 mars 1922 : Il le remercie de l’envoi d’Intentions et de la publication de son poème dans le n° 3. [Intentions mars 1922 : Sphinx double]. Il voudrait lui parler de ce n°. “J’aime beaucoup les Gestes de Paul Fierens et la classique pureté (Ronsard, Malherbe et Baudelaire) de l’En Arles d’Alibert (ce dernier goût me vaudrait je crois une dispute à l’Oeuf Dur). Le Romains n’est pas mauvais et le Jouhandeau me plait infiniment. J’ai vu enfin dans votre Salomé que vous aimiez non seulement Wilde mais encore plus (?) Villiers de l’Isle-Adam, et voilà une nouvelle rencontre”. 1 lettre (2 p.) à en-tête de l’Oeuf dur, 28 mars 1922 : Il est sensible aux critiques de la presse que P-A. May lui a fait parvenir (Jamati) et apprécie Lucia van Dooren et Assez de chants glacés de Martin du Gard “qui est très supérieur à tout ce que je connaisssais de lui.” 1 carte recto verso, 4 mai 1922 : il doit aller à St Gervais tout le mois de mai en raison de sa santé et lui envoie 3 contes inédits refusés par les Ecrits N. et la N.R.F., il serait heureux de les voir publiés. 3 poèmes manuscrits (7 pages, la dernière signée), Trois contes : Conte ennuyeux, Conte d’Outremer, Conte comique, paraitront dans Intentions n° 1, janvier 1922 et dans Intentions n° 3, mars 1922 : Sphinx double de Maurice David.


250 €


 

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