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Résultat(s) de la recherche : Autographes (229)


Nombre de résultats par page :  25  •  50  •  75  •  100









(ALAIN). NADAL (Octave). L.A.S. à Pierre David.
1 p. in-8, Paris, 16 septembre 1947. “Je vous fais parvenir trois inédits d’Alain. Fin juillet j’avais montré à Alain La Licorne et il m’avait promis d’écrire pour elle. Vous savez que le Journal a paru presque en entier dans le Mercure de France et ce qu’il en restait ne m’a guère séduit. Voici donc les pages qu’il m’envoie aujourd’hui. Si vous les retenez - ou une partie - pour La Licorne, prévenez-moi, je vous prie ; sinon vous voudrez bien me les renvoyer...


50 €


 






(BRETON). LAM (Wifredo et Hélena). L.A.S. d’Helena Lam à Elisa [BRETON].
1 p. in-4, écriture serrée sur papier avion. Port-au-Prince (Haïti) el 21 de Enero de 1946 [21 janvier 1946]. En espagnol. Excellent document ! André Breton arrive à Haïti le 4 décembre 1945 pour rejoindre ses amis, le peintre cubain Wifredo Lam et Pierre Mabille, représentant de la France Libre et directeur de l’Institut Français de Port-au-Prince, qui l’a invité à donner une série de conférences. Ces conférences se dérouleront alors qu’Haïti est en pleine insurrection… Le numéro spécial de la Ruche Hommage à André Breton, où est reproduit le « Discours au club Savoy de Port-au-Prince » prononcé le 7 décembre, est immédiatement saisi et plusieurs responsables du journal, comme René Depestre, seront emprisonnés. Le soulèvement qui s’ensuit provoquera la chute du gouvernement Lescot… Trois semaines après l’arrivée de Breton et Elisa à Haïti, celle-ci partit pour le Chili rendre visite à sa mère. À l’issue de ce séjour qui dura environ un mois, elle rejoignit à Saint-Domingue Breton, qui s’y était rendu depuis Port-au Prince. Helena tient sa promesse d’écrire à Elisa afin de lui raconter le déroulement de la conférence d’André. Il doit s’agir de la deuxième conférence qu’il donne, à la Faculté de Droit, salle des Pas Perdus (ça ne s’invente pas !), sur « Victor Hugo et les influences occultes du Romantisme ». C’est si difficile à décrire : l’enthousiasme et l’émotion, la très grande salle pleine à craquer de public, les gens agglutinés aux fenêtres du fond qui écoutaient debout du début à la fin et ton André lisant sa conférence, que nous avons tous trouvé admirable, et qui a provoqué à diverses reprises les applaudissements les plus forts au beau milieu des phrases (…). Tout était splendide, jusqu’au résumé (paru) dans Le Soir le jour suivant qui était intitulé en grandes lettres : Conférence magistrale d’André Breton, dans lequel on ne relevait pas la moindre erreur de citation, où rien n’était omis, sans erreur… André Breton, qu’Helena a rencontré le matin suivant, lui dit avoir était extrêmement surpris de l’attention [elle dit perfección] avec laquelle la conférence a été suivie, mieux que n’importe où ailleurs. Helena regrette l’absence d’Elisa [ ]. Et pendant ce temps, lui écrit-elle, tu étais Dieu et la Vierge et le diable et les diablotins sait-on, entre les nuages de quel pays… Wifredo achève les dernières petites choses (finitions) pour son exposition de mercredi. (…) Nous verrons bien quelle sera la réaction du public, poursuit-elle, Wifredo veut créer des peintures de grands formats en Haïti. Il a travaillé avec acharnement sur un dessin dont je t’ai déjà parlé… N’oublie pas la connexion de « Fata Morgana » et du mot « nuée » en particulier… Helena espère revoir Elisa à son retour. La dernière ligne est de la main de Wifredo suivie de sa signature. [Sur le côté] Quand je suis allée poster cette lettre, j ’ai reçu la tienne de Panama… Helena a aussi revu André. De l’argent est arrivé, et elle a rendu à André les 150 (?). Elle offre (ou promet ?) un catalogue à Elisa. L ’exposition de Wifredo Lam eut lieu au Centre d’Art à Port-auPrince du 24 janvier au 3 février. Breton donna un poème pour le catalogue La nuit en Haïti…


1500 €


 






(CHAR). BATTISTINI (Yves). 5 L.A.S. à Noël Arnaud.
7 pages de formats divers dont une carte postale. Paris, 26 avril 1947 - 5 janvier 1948. Très intéressante correspondance autour de l'activité du groupe et de la revue Surréalisme Révolutionnaire, et notamment de René CHAR… Il a reçu réponse de Char à sa proposition de collaboration au groupe (inutile d'attirer ton attention sur l'importance de cette lettre, de l'appui moral acquis pour nous de R.C.…) et il transmet à Arnaud la copie conforme des passages intéressants ainsi qu'un poème inédit de Char destiné à la revue : " …Tu sais combien tes efforts et ceux de tes camarades sont fraternellement suivis par moi. Je crois sincèrement que vous ne devez pas vous alourdir au départ de vieux vagabonds comme nous. C'est une " façon d'exister " que vous proposez et que vous défendez, qu'il faut que vous imposiez à l'intérieur de votre parti, peut-être à travers quelques uns que vous aimez dont je m'honore d'être, et contre les clowns, les pourrisseurs, et les Saint-Just de pissotière. Vous serez plus forts si vous ne vous hypothéquez pas… " Dans les autres lettres il réclame ou demande que l'on transmette des documents ou des comptes rendus de réunions du S.R. On mentionne les noms de Jaguer, Dotremont, mais aussi Biton, Trouille, Puel, etc.


500 €


 






(CHAR). BATTISTINI (Yves). Signification d'un bestiaire de René Char. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ + L.A.S. à Noël Arnaud.
14 pages in-4 + 1 p. 21 × 13,5 avec titre et indication de composition de la main d'Arnaud. Important texte destiné à la revue Le Surréalisme révolutionnaire, extrait de : " René Char ou la justice du poète " (en préparation) …je confie à ta consciencieuse exactitude ces feuillets. Je pense que le peu que tu en déchiffreras, t'inclinera à croire à l'utilité de les publier dans la revue S.R. (…) Char qui connaît cette étude, en a été enthousiasmé. Cela peut ne pas être indifférent ! Le dernier feuillet du manuscrit comporte un long mot autographe signé destiné à Christian DOTREMONT : …J'ai vivement regretté de ne pas t'avoir vu lors de tes récentes apparitions, à Paris, et Bruxelles est bien loin pour moi! (…) Je ne pourrais assister (à cause de mon travail) au congrès S.R. Dommage, car j'aurai aimé soulever quelques lièvres à propos de musique…


600 €


 






(COCTEAU). LANUX (Pierre de). LE GRAND ÉCART, PAR JEAN COCTEAU. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 6 pages in-8, quelques ratures et corrections au crayon.
Paru dans le n° 16 d'Intentions, mars 1923. Texte critique très élogieux malgré une introduction acide qui embrase toute l'activité antérieure de Cocteau: "Tout chemin peut mener jusqu'à soi-même, sauf quand on est bête. De travesti en travesti, de gageure en gageure, animé d'un étonnant désir de convaincre, Jean Cocteau, qui pense à tout mais qui a oublié d'être bête, arrive au bout d'un vaste périple d'expériences et d'avatars..." "Il a aimé la gloire. Il l'a tant aimée qu'il sera probablement tout à fait dégouté quand elle sera à lui tout à fait. Ces choses-là arrivent. Cette fois-ci déjà, ce n'est plus par souci de forcer la gloire que Jean Cocteau a mis dans le Grand écart ce qui en fait un livre de premier rang. Déjà il n'écrit plus pour; il écrit parce que".


250 €


 






(ELUARD). L.S. du directeur des éditions Hatier à Paul Eluard.
1 page in-4, Paris, 28 juin 1948, à en-t^te de la maison d’édition. Un document. Demande d’autorisation pour publication dans un manuel scolaire... “Nous préparons en ce moment un volume de MORCEAUX CHOISIS, pour la classe de sixième des cours complémentaires...” et l’auteur demande d’y faire figurer un texte extrait du recueil “Au rendez_vous allemand”. Le directeur précise que les auteur suivants : Marie Noël, Colette, M. Genevoix, J. Romains, G. Duhamel figureront dans le même recueil. Eluard semble avoir répondu positivement.


50 €


 






(FAULKNER). MOHRT (Michel). 2 L.A.S. à Robert Carlier.
7 p. in-4, Paris, 11 juin - 20 août (1955). Concernent l'édition de la grande anthologie William Faulkner au C.F.L. qui paraîtra en 1956 sous le titre : William Faulkner Jefferson, Mississippi. La lettre du 11 juin (5 pages) donne un plan très détaillé du projet, à partir de l'anthologie américaine publiée par Malcolm Cowley… L'autre lettre concerne notamment l'édition au C.F.L. du Vieil homme et la mer d'Hemingway (préfacé par Michel Mohrt). Michel Mohrt a choisi l'iconographie de l'Album Faulkner dans la collection de la Pléiade.


250 €


 






(FAUTRIER). MALRAUX (André). C.A.S. à Jean PAULHAN.
2 p. in-12, Paris, à en-tête du Ministère d’Etat aux Affaires Culturelles, 15 décembre (1963). Belle et terrible lettre sur Jean FAUTRIER. “Cher Jean - je crains que l’on ne puisse, en effet, aider Fautrier. Quand la mort rôde, on n’aide les gens que sur l’essentiel (et je n’ai jamais été assez lié avec lui pour y penser) ou sur leurs désirs. Le sien semble être cette rétrospective à laquelle, me disiez-vous, rien ne s’oppose. Je le lui écris. Alors ? A Carré de jouer, un peu par vos soins? (Son petit problème de Légion d’H. sera réglé pour la prochaine promotion donc jour de Pâques). Merci du Nimier, que je vous retourne. Je ne le connaissais pas. Comme c’est loin!” La rétrospective eu lieu au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris en avril-mai 1964. Fautrier décèdera le 21 juillet la même année à Châtenay-Malabry.


750 €


 






(HUGO). BILLY (André). 2 lettres autographes signées à un ami journaliste et lettre autographe signée de ce dernier à Robert Carlier.
4 p. in-8, deux des lettres sont à en-tête du Figaro. Documents concernant le procès intenté par les héritiers Hugo au Club Français du Livre pour la publication de Notre Dame de Paris en 1949. La plaidoirie de Me Maurice Garçon a permis après le procès de fixer la date du domaine privé, les héritiers Hugo ayant été déboutés de leur action. Le journaliste à Carlier : Dans un entracte de l'interminable procès Kravchenko, il retrouve une lettre de Billy qui l'informait du procès Club contre héritiers-Hugo, vous verrez qu'il était tout disposé à vous aider… Billy au journaliste : "L'histoire Hugo m'intéresse d'autant plus que c'est à la suite d'un article de moi dans Le Figaro qu'un décret a été pris par Vichy pour prolonger la propriété des héritiers Hugo… Et il se propose de faire un article. Une autre lettre concerne des rendez-vous.


80 €


 






(JOUVE). BAUDOIN (Charles). Carte autographe signée.
Carte autographe signée à Pierre Jean JOUVE, datée 21 novembre 1962, recto verso, env. cons. Baudoin félicite Jouve pour “la belle distinction dont vous venez d’être l’objet et qui me réjouit”, le Grand Prix National des Lettres. “Je ne me suis guère manifesté auprès de vous depuis longtemps... Mais les liens spirituels n’en demeurent pas moins. J’ai suivi votre silhouette “En Miroir” et ele m’a paru fidèle au plus vrai”.


100 €


 


(LAUTREAMONT). VARBANESCO (Dimitri). BRETON (André). Lettre autographe signée à André BRETON + 7 gravures originales.
Grenoble, 22 janvier 1947, 6 pages recto verso in-4 et 7 gravures signées, enveloppe cartonnée conservée avec l'adresse d'André Breton, 42, rue Fontaine. Varbanesco propose à André Breton de collaborer à un numéro spécial de la revue Variété, il lui demande un texte-pivot traitant de la coïncidence. Il l'assure de la collaboration du Dr Mabille (Pierre). Les deux tiers de la revue seront consacrés à la question de la coïncidence et un tiers présentera les gravures " sur caillou " et des documents du jardinier Guillermin qui vivait à St Oudras dans l'Isère. Également des traductions de l'œuvre d'Urmuz l'écrivain roumain dont “vous avez entendu parler et qui fut précurseur”. Varbanesco revient sur l'idée de Breton d'une enquête sur la coïncidence dont les réponses les plus significatives auraient été publiées. La réunion de ces textes serait l'étape préliminaire pour une prochaine anthologie. Enfin la question de la division du contenu du numéro se pose : soit selon les auteurs, soit par spécialités dans les domaines scientifiques, poétiques, etc. Varbanesco demande l'opinion de Breton sur toutes ces questions. En post scriptum : “je me fais le plaisir de vous envoyer quelques planches extraites d'un travail actuellement en cours pour les Chants de Maldoror que je prépare pour les éditions Bordas”. Joint : 7 estampes signées et toutes annotées au crayon par Varbanesco : 1 planche Les chasseurs d'ours de St Ondras par eux-mêmes copie d'après une gravure sur " caillou " du jardinier Guillermin, 6 épreuves d'artiste inédites pour les Chants de Maldoror : Ier chant le fond de l'océan (eau-forte sur zinc), Chant Ier …gonflent leur cou terrible (5ème, 8ème et planche définitive), Chant IIIe, au bordel (planche définitive et 20ème planche). Varbanesco donné des illustrations pour le n°9 des Cahiers G.L.M. ainsi que pour le n°5 de la revue Le Temps de la poésie. On joint: Dépliant de l'exposition VARBANESCO à la Galerie Mai à Paris, du 14 au 30 mai 1946, 1 feuille A4. Texte de Louis Parrot au verso “Varbanesco ou Histoires naturelles” et une transcription complète de la lettre. Les archives Varbanesco sont déposées au musée de Valence.


1500 €


 






(MONTHERLANT). BOUNOURE (Gabriel). Apologie pour l’Oronte. MANUSCRIT AUTOGRAPHE.
Manuscrit autographe signé daté Beyrouth, mars 1924, de 16 pages in-quarto. Provient des archives de Pierre-André May, mais cet essai sur Henry de Montherlant ne fut pas publié dans la revue Intentions. Ce manuscrit n’est pas de la main de Gabriel Bounoure mais certainement de sa femme. “Tibre et Oronte” de Montherlant paru dans la Nouvelle Revue Française du 1er octobre 1923 et en volume en 1924 (1er chapitre du Paradis à l’ombre des épées).


250 €


 






(NABOKOV). Portrait photographique de Vladimir Nabokov.
Tirage argentique d’époque sans marge, 24 × 18, tampon au dos des archives de la Librairie Hachette. Très beau portrait de 3/4 de Nabokov, à la manière des studios Harcourt (des noirs intenses et une sorte de relief). Vers le milieu des années 1950, époque où il écrit Lolita, il est souriant, en chemise blanche, cravate et veston.


500 €


 






(PETRARQUE). Photographie de la maison de Pétrarque à Venise.
Tirage argentique d’époque, 8,5 × 7,8, montée sur un carton fort. Sans date (vers 1850). Cette très curieuse photographie provient des archives de Paul Bourget : devant la maison de Pétrarque Riva degli Schiavoni, à Venise, des militaires sont assis près d’un étal de pastèques ! Une plaque sera apposée en 1904.


500 €


 






(PRADO). LE ROY-PRADO (J.). Lettre autographe signée à Paul Eluard.
2 pages in-8, datée Asnières, 24 mai 1948. Jacques Prado né en 1889 était ingénieur en aéronautique et aviateur. Il publie, en 1927, un recueil de poèmes intitulé Balises. L´année suivante, il est victime d'un accident mortel en service commandé. En 1929 parait Holocauste, recueil posthume, préfacé par Henri de Régnier. La fille du poète Jacques Prado adresse à Eluard les 2 recueils de poésie de son père, publiés aux éditions La Phalange en 1928 et 1930 pour son Anthologie des poètes français 1918-1948. Elle cite Henri de Regnier, Jean Royère qui lui a consacré un article, Alfred Mortier. Ces poèmes pourraient avoir une place dans l’anthologie que prépare Paul Eluard.


100 €


 






(PREVERT). THEROND (Roger [-Marc]). L.A.S. à Jacques Prévert et PHOTOGRAPHIE ORIGINALE.
1 p., 22 x 17,2, sur papier ligné, datée Sète, 10 octobre [1943], env. cons. Jolie lettre dans laquelle le futur journaliste de Paris-Match (“le poids des mots, le choc des photos”) exprime son enthousiasme d’avoir pu faire la rencontre de Prévert : “j’ai envie de vous dire la joie que j’éprouve de vous avoir connu, de vous avoir parlé et de vous avoir vu comme vous êtes dans la vie et non plus seulement à travers vos films. Cela a été pour moi d’un grand encouragement de vous voir vivre tous trois avec MM. Traüner et Rey autour du cinéma, pour le cinéma et aussi tellement dans la vie de tous les jours (...) dommage que je n’ai pu faire du cinéma près de vous ou de M. Carné. (Je vous remercie de votre accueil si franc et je me rends compte de tout ce que je dois à Rey qui m’a présenté à vous”. La photographie tirage argentique de l’époque en n&b, 7 x 9 cm, a été certainement prise par Roger Thérond, elle était jointe à la lettre. Elle représente : Prévert, sa compagne Claudie Carter, Henri-François Rey et le chien de Prévert au premier plan, annoté au dos “Fête Nice 43”. Prévert en 1943 était à Nice sur le tournage des Enfants du Paradis de Marcel Carné. Son histoire d’amour avec Claudy Carter se terminera aussi cette année là.


750 €


 






(RADIGUET). LANUX (Pierre de). LE DIABLE AU CORPS PAR RAYMOND RADIGUET. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 4 p. in-8, quelques ratures et corrections.
Paru dans le n°14-15 d'Intentions, avril-mai 1923. Texte critique assez ambigu. "Les critiques me paraissent avoir fait une confusion entre la précocité du romancier, réelle certes et remarquable, et le fait beaucoup moins étonnant qu'un homme de dix-sept ans se trouve en possession d'une personnalité déjà formée, et, disposant de loisirs exceptionnels, s'exerce à l'amour comme on se lance sur une belle route sans obstacles, un beau matin, pour essayer une voiture neuve. La randonnée se termine mal il est vrai. Une femme est tuée. Mais le moteur a fait ses preuves, et les ressorts n'ont pas trop souffert..."


250 €


 






(RIMBAUD - VERLAINE). FONTAINE (André). Verlaine - Homme de lettres.
P., Librairie Delagrave, 1937, in-8, br., 144 p. Edition originale. 1/15 ex. de tête sur pur fil, celui-ci H.C. Bel envoi a.s. : à Monsieur Léon Deffoux ces pages sur Verlaine - et parfois de Verlaine - avec mes confraternels sentiments”. Prière d’insérer joint. 6 lettres autographes signées jointes (différents formats) d’André Fontaine à Léon Deffoux 19 avril - 28 juin 1937, 9 pages in-8 d’une fine écriture, env. cons. (l’une d’elle est découpée). Les lettres relatent la découverte d’une correspondance échangée en 1875 entre Verlaine et Delahaye au sujet de Rimbaud. Il y est question aussi de Germain Nouveau. A la bibliothèque Jacques Doucet, André Fontaine copie partiellement cette correspondance et voudrait la faire publier intégralement. Il demande à Léon Deffoux de l’aider car le Recteur de l’Académie de Paris n’a autorisé qu’une utilisation très stricte des citations inédites. Très intéressant ensemble.


250 €


 






(SAINT-POL-ROUX). JOUVENEL (Bertrand de) sous le pseudonyme de René NERÉ. LE POÈTE MAGNIFIQUE. MANUSCRIT AUTOGRAPHE. 6 p. in-4 sur papier rose.
Bel hommage rendu à Saint-Pol-Roux publié dans le numéro 2 d'Intentions en février 1922. "Le symbolisme panthéiste réinventa l'ardeur. Décidés à trouver dans l'instant toutes les possibilités, les poètes nouveaux se crurent le résumé du monde..." "Saint-Pol-Roux a dit: "Le style c'est la vie", car la vie pour lui c'est d'ordonner, d'unir, d'appuyer un portrait sur une idée, et une idée sur un portrait. (...) On peut voir en St-Pol-Roux, un écrivain précieux et pourtant violemment sincère, allégorique et pourtant évocateur, mais il est plus que celà. Il est celui qui veut arracher la synthèse au symbole. Il est en quète des associations cachées, sa subtilité lui est nécéssaire et nous ne lui demanderons pas comme ces impies "Seigneur, cessez de vous exprimer en paraboles!"


250 €


 






(ZAMIATINE). KUNINA ALEKSANDER (Irina). Eugene Zamiatine. Croquis par Irina Kounina.
3 pages (en double), ronéotées, recto, 27 x 21 cm, avec quelques corrections, accompagné d’un petit mot daté du 16 juin 1939 à Max-Philippe Delatte. 1 carte postale manuscrite datée 5 avril 1939. Elle s’excuse de répondre tardivement et lui demande de la rappeler pour pouvoir lui fournir les renseignements demandés. 1 lettre ronéotée avec la signature autographe, datée 15 mai 1939. Elle était souffrante + un déménagement et n’a pu assister à sa conférence. Elle le remercie pour l’envoi de Critique 38, la revue créee en mai 1938 par Max-Philippe Delatte. “Vous vous rappelez, cher monsieur, que je vous ai demandé une fois si je pouvais placer dans votre revue une critique sur le livre de l’écrivain russe E. Zamiatine ? - son oeuvre posthume qui vient de paraitre. Je suis prête à l’écrire moi-même ou de vous la procurer faite par un des critiques russe”.


150 €


 






ABELLIO (René). 3 lettres autographes signées à Robert Carlier.
Il a fait parvenir à Carlier une série de fascicules diffusée par le Cercle d'Études Métaphysiques… " Bientôt seront abordés les problèmes cosmologiques qui, je crois, vous touchent plus directement. Mais de toute façon je serais heureux d'avoir votre avis. On m'a dit que vous aviez quitté le Club Français du Livre. Est-ce exact ? Pour moi me rendant compte de l'impossibilité de vivre en écrivant des romans, je fais l'ingénieur et n'en suis pas plus fier pour ça. J'espère arriver, dans quelque temps, à dégager quelques demi-journées "… Recommandations : " Voici, sur Sade, le manuscrit d'un de mes amis, Michel CAMUS. Peux-tu le faire lire ? " Avec la dernière lettre, plus longue, il fait suivre à Carlier une enveloppe que Marie-Madeleine DAVY lui a remise à l'intention des éditions Gallimard tout en la recommandant. " M.-M. Davy qui est une femme assez extraordinaire l'a pris comme intermédiaire ".


180 €


 






ALBERT-BIROT (Pierre). Deux lettres autographes signées à Guy Le Clec'h.
Duravel, le 5 août et Paris le 2 septembre 1966, 3 pp. 1/2 in-8, sur papier à en-tête. Une enveloppe jointe. Lettres au sujet d'un article dans le Figaro. Albert-Birot, après s'être inquièté d'être sans nouvelles, et d'attendre, semaine après semaine, dans le journal l'article le concernant, remercie tardivement le critique. "... nous avons envoyé un "télex" à B. Pivot, avec une "prière d'insérer" qui indique la manifestation de dimanche 21. Si vous pouviez veiller à ce qu'un écho paraisse, nous en serions très heureux pour nos amis de la Barbacane de Bonaguil qui se donnent tant de peine à ce sujet". Il réclame aussi des livres qu'il a prété "un n° des Lettres Nouvelles, et un livre SILEX, que vous aviez promis de nous retourner..."


100 €


 






APPIA (Béatrice). C.A.S. signée à Jean Carteret.
1 carte postale “Victoire détachant sa sandale”, datée 28-12-57. “Cher Jean Impossible d’écrire. Je suis paralysée par la ronde infernale des nuits blanches, jours noirs et inversement (aussi). J’espère toujours te voir bientôt, et reposé. T’embrasse.”


50 €


 






ARLAND (Marcel). 3 lettres (dont 2 autographes) signées à André Rolland de Renéville.
3 pages in-8, Paris, 2 sept. 1942 à en-tête de l'hebdomadaire Comoedia - Brinville, 20 mai 46. Une env. cons. "Chardonne m'a dit que vous lui aviez donné une préface à Gérard de Nerval. Croyez-vous que vous pourriez extraire de cette préface un article ou une chronique pour Comoedia…". "J'avais emporté en voyage votre livre de poèmes, et je l'ai relu à mon aise, y trouvant chaque fois un plaisir nouveau. J'aime leur grand art et leur très sensible, très frémissante intelligence. C'est une des rares oeuvres dans la poésie contemporaine dont on peut être assuré qu'elles ont reçu en naissant la durée. Joint : 7 L.A.S. ou L.S. de B. de Masclary (directeur littéraire avec Arland) à André Rolland de Renéville: 7 pages in-8 ou in-4 (1942-1943) toutes à en-tête de Comoedia. Il demande quelques poèmes et "une petite note sur le livre de Desnos Fortunes qui vient de paraître (...) Etant donné l'importance du livre, Arland verrait une note un peu plus longue que celle que nous publions généralement à cet emplacement". "Pouvons nous compter sur votre chronique pour le 8 mars ? Chronique qui porterait comme nous en avions convenu sur le cahier de la Jeune Poésie et sur le livre de Fieschi". Au dos, de la main de R. De Renéville, des listes (lettres, téléphones, courses) et une note : "A cause de l'interrogation qu'ils posent et de la réponse qu'ils laissent entrevoir. Et encore parce que leur existence constitue un soufflet perpétuel à la racaille de l'esprit". 1 L.S. de René Delange (fondateur de Comoedia) de 1941 lui demandant de passer à Comoedia. 1 lettre de la comptabilité indiquant le règlement des piges pour l'année 1943.


150 €


 






ARNAUD (Noël). DEREUX (Philippe). 12 lettres autographes signées à Noël Arnaud + 1 lettre ronéotée de Noël Arnaud.
Villeurbanne, janvier 1961 - janvier 1987, 18 pages format in-8 ou in-4, 3 enveloppes conservées. Au sujet des travaux de Dereux. Il est question de Jean Dubuffet mais aussi de la revue de Noël Arnaud Le Petit Jésus (ainsi que des mérites comparés du vin de Bourgogne et du Beaujolais). Merci pour vos bons vœux: un pisseur de Dubuffet ne manquera pas de les rendre efficaces… Il le remercie tardivement d'être venu à son vernissage, la raison en est une lettre de Dubuffet si offensante et si injuste à mon avis, que je ne sais plus comment m'adresser à ceux qui comme vous, connaissent lui et moi-même. (…) Peut-être avez-vous déjà entendu parler de l'expérience des épluchures ? (expérience qui s'accompagne d'un " Traité des épluchures " de 120 pages)… Il voudrait avoir son avis, il expose chez Weiller. J'ai l'impression qu'en ce moment l'Organon Executif est en état d'inexécution. Il l'informe que Le Mercure de France doit publier des passages du " Traité des épluchures " dans les n° de juillet, septembre et octobre. Il espère rencontrer Arnaud à Paris. Tenez-moi malgré mes indignités stomacales et abdominales au courant de votre congrès… J'ai rencontré Limbour. J'ai bu avec lui 1 verre de Bourgogne ; et j'ai trouvé la réputation du Beaujolais bien surfaite. En plus le Bourgogne n'est pas si dangereux pour l'estomac. Je n'ai plus guère que mes amis et mes petits travaux d'épluchures pour tenter de faire surface. L'œuvre de Dubuffet efface l'homme qui était merveilleux. Je me disais ces jours que toi qui l'as beaucoup connu, tu devrais rédiger tes souvenirs le concernant, tu pourrais créer un portrait de Dub. qui n'existe pas ou est à peine esquissé…


1500 €


 






AUBAREDE (Gabriel d’). Lettre autographe signée à Pierre-André May.
1 p. in-8, datée 18 septembre 1924. Il soumet à l’appréciation de P.-A. May “une très petite nouvelle”, “heureux si vous pouviez l’insérer dans votre revue Intentions”.


30 €


 






AUDARD (Jean). Lettre autographe signée à André Rolland de Renéville.
1 page, format 21,4 x 13,5 cm, datée 21 janvier 1946 : “Trolliet qui va faire reparaître à Genève sa revue Présence me demande si vous pourriez lui donner pour son 1er n° (donc très rapidement) un texte - même court - sur Daumal. Le 1er n° de Présence doit contenir des textes de T.S. Eliot, Herbert Read, D. de Rougemont, Patrice de La Tour du Pin, etc. Collaboration très internationale comme vous voyez”. Il lui demande sa future collaboration pour Présences et attire son attention sur l’urgence du texte sur Daumal à rendre début février. Il doit participer à ce n° avec une “Revue des revues françaises”. “Vous serait-il possible de me prêter - pour aller rapidement - quelques revues récentes que vous recevez ?”.


100 €


 






AUREL (pseudonyme de Aurélie de Faucamberge). La vie et ses rongeurs. Opinions morales et esthétiques.
P., Messein, 1934, in-12, br., 318 p., S.P., bel envoi a.s. à Pierre Varenne, avec trois lettres autographes signées jointe au même, datées de la même année, 7 pages in-8.


50 €


 






BALLARD (Jean). 7 lettres autographes signées ou L.S. et 1 L.S. de Renée Louys à André Rolland de Renéville.
11 pages in-8 ou in-4, toutes à en-tête des Cahiers du Sud, Marseille, janvier 1930 - 24 septembre 1953. env. cons. Très intéressante correspondance amicale et littéraire, fourmillant d'informations. Renéville dès la fin des années 20 devint un collaborateur régulier des Cahiers du Sud dont Ballard prit la direction en 1930. " …Ah ! chose qui va t'intéresser, je viens de recevoir une étude de Fluchère sur "Le Pouvoir Poétique du Mot" où il est question de toi à chaque page, souvent pour te chamailler car le point de vue de Fluchère est un peu celui de Caillois, mais de toute façon c'est une mise au point qui ne peut que mettre en valeur ton dernier ouvrage… " Il le remercie de son texte sur René DAUMAL. " …tu as touché juste. J'aime beaucoup tes pages. Tu les as voulu sobres et vraies et tu es resté dans l'accent de la personnalité de Daumal qui était de se refuser à tout vain éclat. Tu as parlé surtout de son accomplissement et c'était la chose importante. Je savais que tu découvrirais l'essentiel et que tu es celui qui le dirait le mieux… Rolland de Renéville est intervenu auprès de Léautaud pour obtenir quelque chose pour les Cahiers du Sud mais devant la multitude de ces textes, Ballard décide d'attendre : " …d'autant qu'il faut songer avec Léautaud aux surprises possibles. Imagine qu'on m'ait envoyé aux Cahiers de Sud les méchancetés - souvent spirituelles -dont il a gratifié des amitiés taboues ici. Je serais bien embêté". Il aurait fallu qu'un ami sûr put se pencher sur l'épaule de Léautaud et lui râfler au passage des textes à notre convenance. Mais avec un tel cerbère cela me parait difficile".


250 €


 






BARBEY (Bernard). 2 cartes autographes signées à Pierre-André May.
2 p. in-12, 6 novembre [1924]-21 janvier [1925]. Il remercie P.-A. May de ces lignes où je lis tant de juste compréhension de mon Cœur gros [paru en 1924]. Je voudrais que tous les critiques et les lecteurs accueillent comme vous ce petit livre de confidence pudique… Il le félicite pour le n° de septembre-octobre et lui enverra avec plaisir un texte pour Intentions, mais il a besoin de temps car il travaille lentement.


50 €


 






BASTIDE (François-Régis). L.A.S. à Robert Carlier.
1 p. in-4, 24 novembre 1955. Lettre de recommandations pour une amie à un poste “pour lequel elle se sent des ailes” (...) Si vous donnez suite, je crois qu’il faudrait ne pas trop tarder, car elle est obligée de se décider vite entre une nouvelle orientation, la vôtre, et la continuation à un degré supérieur, de ses actuelles activités, des plus ennuyeuses...”


30 €


 






BATTISTINI (Yves). L'Avant-plaisir. POÈME AUTOGRAPHE SIGNÉ
1 page, datée septembre 1946, in-8 sur papier ligné. Je te déchire / Alluvion de l'été / Je hale ta grappe sur les cuisses douces de l'amante / à qui déjà le bol de l'aube a versé sa gerçure de plaisir (…) Le poème est dédié à Noël Arnaud, planteur d'aloès.


150 €


 






BAZAINE (Jean). Guerres et Evasions. Masques corporatifs. Clarté de Matisse. TROIS TAPUSCRITS. A propos de " Masques corporatifs ". MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ.
Bel ensemble autour d'un projet de réédition augmentée de son Notes sur la peinture. Les trois textes devant y prendre place. - Guerres et Evasions : tapuscrit de 8 pages avec des corrections et signé par Bazaine, texte paru dans la N.R.F. du 1er avril 1941. - Masques corporatifs : tapuscrit de 5 pages signé par Bazaine. Texte paru dans la N.R.F. du 1er décembre 1941. - Clarté de Matisse : polycopié de 4 pages, avec des ratures. Titre, date (mai 1952) et corrections manuscrites. - " A propos de " Masques corporatifs " : 2 pages manuscrites signées. Ces pages apportant de très intéressantes précisions sur les circonstances de la composition de l'article et de sa publication en 1941. Il dénonçait le projet de l'occupant de créer un " Ordre national des Arts graphiques et plastiques " destiné à réguler des organismes comme " l'Entraide des artistes ". Celui-ci était chargé de distribuer aux artistes leur matériel de travail, " nous avions pris l'habitude d'inscrire tous les hommes en difficulté : il n'y eut jamais tant d'" artistes " à Paris. Les allemands finirent par s'en apercevoir, de là ce projet de corporation. Leur erreur fut d'en offrir à Maurice Denis - très authentique résistant - la présidence. J'étais lié, à l'époque, avec son gendre, le poète Jean Follain, qui me fit part du projet, et, naturellement, de l'intention de son beau-père de refuser cette présidence. Mais il fallait aller vite, pour faire avorter cette tentative au départ (…), et je demandais à Follain de me confier le texte pour prendre le risque de le publier. Je l'envoyais, avec les commentaires qu'on a pu lire, à la N.R.F., où il parut : je n'ai jamais su si Drieu négligea de lire l'article, ou ferma les yeux… " Joint une doucereuse L.S. datée du 6 décembre 1985 des éditions du Seuil annonçant qu'il n'y aura pas de réimpression de Notes sur la peinture. Et une feuille au crayon de papier indiquant l'itinéraire pour se rendre chez Bazaine à Clamart.


250 €


 






BEALU (Marcel). Lettre autographe signée à Madame De Coninck.
Paris, le 7 janvier 1963, 1 p. in-4. Il rédige sa bibliographie pour le Poète d'Aujourd'hui qui lui sera consacré chez Seghers "je dois absolument savoir si notre livre D'où part le regard paraîtra bientôt, pour le mentionner dans cette nomenclature..."


30 €


 






BECKER (Lucien). L.A.S. à Paul ÉLUARD.
2 pages, non datée (1947), format 18,5 × 13,5. Belle lettre. Il remercie Éluard de lui avoir adressé son anthologie (Le Meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi). …et le choix que vous avez opéré des œuvres de nos plus grands poètes m'a paru le plus valable et le plus sûr de tous ceux qui ont été faits à ce jour, dans ce domaine. Il lui envoie un exemplaire d'un manuscrit de poèmes qu'il réserve à ses amis, c'est la meilleure façon pour moi de vous prouver la sincère et profonde admiration que j'ai pour vous, admiration qui date du jour lointain (1930) où Louis Parrot me prêtait Capitale de la douleur. J'avais tous vos livres, malheureusement ils m'ont été volés au cours de l'occupation. J'aimerai beaucoup vous faire parvenir ceux que j'ai pu acheter depuis pour que vous me les dédicaciez ? Est-ce possible ? En tout cas, cela me causerait le plus grand des plaisirs.


200 €


 






BECKETT (Samuel). 6 L.A.S. ou C.A.S. au comédien Georges Adet + 4 L.A.S. ou C.A.S. de Suzanne Beckett au même et à sa femme. Soit un ensemble de 10 lettres sur 12 pages.
6 pages de différents formats, datés de Paris et Ussy sur-Marne, 15 avril 1957 - 19 novembre 1965. Toutes les env. cons. (Sam Beckett) + 6 pages, 4 juin - 22 décembre 1959. Env. cons. Belle correspondance toute en sobriété, amicale et affectionnée. Georges Anet jouait Nagg dans Fin de partie dans la mise en scène de Roger Blin. Fin de Partie, écrite en français puis traduite en anglais par Beckett (Endgame), est jouée pour la première fois le 1er avril 1957, au Royal Court Theatre de Londres puis au Studio des Champs-Elysées à Paris. 15 avril 1957, env. cons. "Je reçois à l'instant votre lettre. Nous sommes après Londres à la campagne et comptons y rester encore un petit moment. Merci de votre gentille invitation, ce sera pour plus tard avec joie. Nous nous verrons probablement la semaine prochaine. J'ai téléphoné à Madame Adet en arrivant à Paris, mais à une heure sans doute pas assez matinale car ça ne répondait pas. Je vous prie de lui présenter mes hommages. Bien amicalement de nous deux et à bientôt.". 9 mai 1957, env. cons. "Nous quittons Paris demain et ne sommes de retour que vers le milieu de la semaine prochaine. Nous ne pourrons donc, à notre grand regret, avoir le plaisir de diner chez vous lundi prochain. Ce sera si vous voulez bien pour un autre lundi, bientôt j'espère. Félicitations de votre grand succès dans Fin de partie. Tout le monde parle de vous. Bien amicalement de nous deux à madame Adet et à vous-même". 2 avril 1960, env. cons. "Cher ami merci de votre gentille lettre. Je suis très content que cette pièce vous ait plu. A la campagne jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Je vous ferai signe à ce moment-là Ce sera bon de vous revoir. Bien amicalement de nous deux." 10 mai 1961, env. cons. "Cher ami j'y pense après votre coup de téléphone, avez-vous besoin d'un coup de main cette fois ? Je n'ose rien faire sans votre accord. Un simple oui sur une carte postale et j'oserai. Amitiés à vous deux de nous deux." 15 mai 1961, env. cons. "Chers amis merci de votre lettre. Je suis heureux de pouvoir vous donner ce petit coup de main. Courage. Amitiés." 19 novembre 1961. "Chers amis merci de tout cœur de votre gentille lettre. Nous vous envoyons nos pensées affectueuses." Les lettres de 1959 de Suzanne Beckett à Mme Adet lui sont adressées tandis que son mari est soigné d'une tuberculose au sanatorium de Bligny. Suzanne Dechevaux-Dumesnil rencontre Samuel Beckett en 1938 et l'épousera en 1961. Les 4 courriers sont signés S. et S. Beckett. 5 juin 1959, env. cons. "Chère madame. J'ai essayé deux ou trois fois de vous téléphoner. Je voulais savoir comment vous alliez. Je suppose que malgré votre courage vous devez vous sentir quelquefois désemparée sans doute. Enfin une bonne partie et sans doute la plus lourde, est passée. On vous envoie ce petit (...) avec ma lettre, bien ridicule, pour que vous vous offriez le cinéma un jour de cafard en pensant que deux de vos amis voudraient faire bien davantage pour vous en ce moment." 10 septembre 1959. Carte à Monsieur Adet Sanatorium de Bligny. "Chers amis. Nous avons été bien contents de voir que l'appareil avait pu surprendre un petit sourire radieux de vous deux. Merci d'avoir pensé à nous envoyer cette gentille photo. (...) bien sûr qu'on s'embrasse, et pourquoi pas ? 2 octobre 1959, env. cons. "Voilà un petit morceau de truc machin chose qui vous apportera les pensées de Roger Blin Jean Marais et nous deux qui avons parlé de vous deux hier au soir autour de quatre verres." 22 décembre 1959, env. cons. "Chers amis. Nous sommes honteux de ne pas vous avoir encore répondu. Il faut que ce soit bientôt la période des vœux pour qu'on prenne la plume alors qu'on ne s'en croyait plus capable et qu'on dise à nos amis que nous espérons que l'année prochaine sera autrement merveilleux que cette année qui ne fut pas brillante mais qui aurait pu être pire. On n'ose pas vous donner un petit rendez-vous à Paris. Nous sommes souvent à Ussy et quand on va à Paris c'est en coup de vent. Mais dès que ce sera possible nous n'y manquerons pas. Passez bien les fêtes, de cœur avec vous." Joint 5 coupures de presse concernant En attendant Godot, Oh les beaux jours, l'exposition Beckett en 1971 à l'université de Reading (Royaume uni), et Beckett est joué aussi en javanais (c'est le titre de l'article).


3000 €


 






BECKETT (Samuel). Lettre signée [à Alain Trutat].
1 page (27 x 21), Paris, 5 mars 1961. Il est question de la pièce radiophonique Cendres. (En février 1959, Beckett envoie cette pièce au département théâtre de la BBC. Elle sera sélectionnée par le jury de la RAI pour le prix Italia). “Je regrette que nous n’ayons pu nous rencontrer ces temps-ci, pour reparler de CENDRES. Mon absence s’est prolongée au-delà de ce que j’avais prévu. Je vous écris aujourd’hui pour vous confirmer, sans plus attendre, ce que je vous avais dit lors de notre dernier entretien, à savoir que je tiens essentiellement à ce que le rôle d’Henry soit joué par Roger Blin. Pour le rôle du professeur de musique, Jean Martin me semble tout indiqué...” “Il paraît que Monsieur Jean Nocher m’a insulté au micro de la RTF. C’est une petite satisfaction”. On joint le double sur papier jaune.


500 €


 






BECKETT (Samuel). 1 L.A.S. et 1 L.S. à Robert Carlier.
2 p. in-8, Paris, 30 novembre — 22 mars 1951. Robert Carlier présenta Beckett, qui cherchait un nouvel éditeur après l’échec de son roman Murphy publié chez Bordas, à Jérôme Lindon des éditions de Minuit, dont il était très proche… “Si vous n’avez pas encore votre exemplaire de Malone, c’est que depuis 10 jours je pense vous l’apporter et que depuis 10 jours je suis souffrant. Si ça traîne encore je vous l’enverrai, mais je tiens beaucoup à vous le remettre en mains propres avec la poignée de main de l’amitié et de la reconnaissance…” “Je pense que vous aurez reçu votre exemplaire de Molloy. J ’aurais voulu vous l’apporter moi-même et vous remercier encore de vive voix de ce que vous avez fait pour moi, mais j ’ai été trop fatigué pour affronter le trajet à pied”. Il part à la campagne mais se promet à son retour de passer lui serrer la main.


1500 €


 






BLANCHARD (Maurice). Le Festin du pauvre.
Poème manuscrit autographe de 1 page 1/4 27 x 21 cm sur papier quadrillé, paru dans Réalités Secrètes n° 3, en 1956. “L’affamé, avide et transparent, digère les couleurs. Les sons se hâtent et marchent sur les eaux, et voici le Soleil encore un coup immobile pour des siècles...”


300 €


 






BLANCHARD (Maurice). Tableaux d’une exposition.
Manuscrit d’une page, recto, 21 x 13,5 cm. Texte à propos d’une exposition de tableaux de Bona de Mandiargues, daté (7) février 1955. “Nous qui sommes encore, pour un instant, parmi les vivants, nous qui deviendrons une bouillie étrange et informe, allons voir les paysages imputrescibles de Bona, “Sylphe parmi les bocages d’Arnheim” (...) Et, derrière la vitre, bona vêtue de noir, bona silencieuse est profondément étonnée : elle semble craindre la puissance des objets, tant sont dangereuses ces sortes de révélations”. Ce poème fut publié dans Débuter après la mort aux édtions Plasma.


300 €


 






BLANCHARD (Maurice). Cante Jondo.
Manuscrit d’une page, recto, 27 x 21 cm. “La vie tremblante sous le glaive de la loi. Ho ho! Ho ho! La loi qu’est-ce que c’est ça, la loi ? La loi et son glaive ! Le glaive de la loi ? Hoho ! Hoho ! ça, un glaive ? non une lame rouillée pour égorger les innocents”, etc. Poème de 1955-56 édité aux éditions Plasma en 1977 dans Débuter après la mort.


500 €


 






BLANCHARD (Maurice). Note de protestation contre l'action du vent et des vagues. MANUSCRIT AUTOGRAPHE.
4 pages, 21 × 13,4 cm. Le poème, composé de 5 parties, débute ainsi : L'origine et non la fin, ce vice absolu. Et encore faudrait-il tenir compte des percements d'isthmes et de la fonte prématurée des neiges… Et se termine : Et me voici encore un coup ramené dans ce pays de la mort préméditée, dans ce pays de la soif et des matins sans rosée où toutes les fleurs sont forcément folles. Ce poème a paru en 1957 dans la revue Les Lettres Nouvelles n° 55.


1000 €


 


BLANCHARD (Maurice). Les Pelouses fendues d'Aphrodite.
Avertissement par Noël Arnaud. Paris, Les Pages Libres de la Main à Plume, (1943), in-16, en feuilles, couverture illustrée. Édition originale, avec un dessin en frontispice de Yves TANGUY. Tirage limité à 265 exemplaires. 1/10 num. sur papier Auvergne (tirage de tête avec 5 Chine) comprenant un deuxième état du frontispice tiré en bleu sur papier Japon. MANUSCRIT AUTOGRAPHE joint, 4 pages sur feuilles de cahier ligné, 21,8 x 16,5, foliotées de 1 à 4. Manuscrit complet du premier poème Les Pelouses fendues d'Aphrodite, qui donne son titre au recueil. Dans une chemise étui toilée à 4 rabats, papiers et gardes assortis de Julie Nadot.


2000 €


 






BLOK (Alexandre). L’Inconnue.
Tapuscrit de la pièce de théâtre L’Inconnue de Blok dans la traduction de Nevoussia Sabaneeff. S.d., in-4, agrafé, sous couv. cartonnée rouge, 37 p. Cette pièce est parue aux éditions des 2 Rives. Corrections et ajouts autographes.


100 €


 






BONNEL (René). 25 L.A.S. ou C.A.S. à Georges Hugnet + P.A.S. et 2 L.A.S. de Myrtille Hugnet à la nièce de R.B.
Ensemble de 46 p. de formats divers mais plutôt in-8. Nice, 1948-1975, enveloppes cons. Correspondance libre et très spirituelle entre deux " trafiquants " de livres érotiques. René Bonnel fut dans les années 20 et 30 l'un des plus fameux pourvoyeurs et éditeurs en livres érotiques. Avec la complicité de Pascal Pia il publia clandestinement Le con d'Irène et Histoire de l'œil illustrés tous deux par André Masson mais aussi bien d'autres notamment de Pierre Louys, Pierre Mac Orlan, etc., il est encore actif dans ce domaine dans les années 40. En 1945 il s'installe à Nice où il est domicilié au 6, rue Pastorelli. Il n'est pas pour autant " rangé des voitures " comme on va le voir… Vente de livres érotiques, de tableaux, de marines, projets de textes et d'éditions, il fait aussi fabriquer des " parapillas ", et il lui arrive diverses péripéties comme des saisies ou autres… J'allais oublier… les sujets des cartes postales ne manquent de piquant ! " Je vous adresse ci-joint la copie intégrale de la lettre de Louys finalement acquise. Bottin [le libraire André Bottin de la Librairie Niçoise] compte sur la préface fin juin. Un ami viendra chercher de ma part l'exemplaire de Poésies de Louys illustrée par Vertès que je vous ai laissé… " " … mon silence a toutefois une excuse. J'ai été distrait entre-temps par un évènement : l'expulsion d'une locataire en meublé de ma nièce. Les acteurs de cette farce mouvementée étaient l'expulsée (une voyante extra-lucide), le nouveau locataire bénévole, mon ami belge qui perdit ses lunettes, ma nièce, un serrurier, un marchand de tambour en villégiature, deux flics, moi et finalement le commissaire de police. J'oubliais un rédacteur du journal communiste de Nice… " " Ne m'aviez-vous pas jadis demandé un Parapilla ? Un artisan dont l'activité se cache dans l'arrière-pays niçois va en fabriquer une centaine. Ce nombre correspond à une bonbonne de matière volatile essentielle à cette fabrication. J'ai vu la maquette, malgré qu'elle fut en simple caoutchouc elle avait de la prestance, à sa base les deux attributs faisaient naturellement office de poire irrigatoire. La matière de l'original d'une consistance plus appropriée, ferme et souple, permettra de donner aux veines une apparence plus douce et de nuancer la couleur d'une manière plus charmante. Cette fabrication française sera supérieure à l'espagnole par son fini. Trois pointures : page, troubadour, étalon. Cet objet en vos mains ne pourrait être que de fantaisie, sa vocation étant de remédier à la déficience des tribades en mal d'amour. Mais il peut aussi faire office de catalyseur, son apparition soudaine change le climat d'une réunion, si un silence s'établit l'expression " un ange passe " n'est plus de saison… Au sujet d'un texte que soumet R.B. : " Ta première gouache faisait songer à l'automne, celle-ci au printemps, merci ! J'ai bien besoin de renouveau. Mon dernier accès de goutte m'a fatigué, et aussi le bouleversement occasionné par la destruction intégrale des cafards de notre appartement. Ton éloge m'a vivement touché. Je vais attraper la de Beauvoirite ! Si tu peux faire dactylographier la lettre dans ton île. Je te demanderai de m'en envoyer un exemplaire. Il faut en tout cas remplacer " Cet héritier des empereurs d'Orient " par " ce prestigieux personnage ". Je ne voudrais pas donner à mon indiscrétion une expression aussi directe… " Une dernière lettre adressée à Myrtille désireuse de se défaire de sa collection, après la mort de Georges, lui recommande de consulter Pascal Pia " il connait la librairie et a été l'exécuteur testamentaire de Chatté. Bien que fatigué, et pris par ses écrits alimentaires, son gout des livres et aussi le souvenir d'un poète qu'il aimait, pourraient mettre à jour son amabilité de nature… "


1500 €


 






BORDEAUX (Henri). 2 cartes autographes signées à Robert Carlier.
4 pages in-12, 22 septembre et 30 octobre 1953, sur cartes de visite. Concernant une édition de romans de H. Bordeaux au Club français du Livre, Yamilé, La Chartreuse du reposoir, Sybille, etc.


50 €


 






BOUDARD (Alphonse). Carte postale autographe signée à Paul Chambrillon.
Carte postale en couleurs, un beau postérieur féminin illustrant le proverbe suivant : « Il n’est plus belle rose qui ne devienne gratte-cul ». PléneufVal-André, le 19 août 1975. “Si Mitterand nous présentait la sienne comme ça, peut-être que Jouhandeau se laisserait tenter par le socialisme à programme commun. À part ça l’eau et le soleil sont tout de mêmes bretons… Bise à la puce. Ton pote A. Boudard”.


250 €


 






BOUDARD (Pierre Michel Boudon dit Alphonse). Lettre autographe signée à [Paul Chambrillon].
2 pages, signée “M. Boudon”, format 27 X 21 cm, daté 26 janvier 1962. Une excellente lettre au sujet d’un projet d’anthologie érotique avec Chambrillon. Projet qui restera sans lendemain. La lettre est signée de son vrai nom : Michel Boudon. “J’ai déjà un petit dossier pour l’Anthologie. Des passages que j’ai relevés dans mes lectures, de taule, sana, hosto. Je vois ça, bien sûr, classique et moderne. L’interêt justement c’est que les classiques voilaient la Chose. Ils s’y prenaient de différentes façons. Pour Flaubert nous avons le fiacre de Madame Bovary. Chez Maupassant dans “Une partie de campagne”, le coït ponctué par le chant du rossignol. Une héroïne d’Anatole France se fait tringler debout contre un arbre... etc... Il faut chercher la meilleure page, la mieux amenée, la plus originale. Chez les Modernes, c’est du gâteau. Ils en rajoutent. Oui, j’ai un truc de Nimier dans “Les enfants tristes”. Tout cela est chez moi et comme Gisèle vient de s’installer à l’Haÿ-les-proses (sic), il faudra que je fouille mes paperasses lorsque je monterais en perme. (fin mars, début avril). En attendant cherche de ton côté. On peut signer le truc ensemble, mais ça va peut-être me créer des difficultés chez Plon. J’ai un contrat pour trois bouquins, plus l’obligation de leur donner les trois suivants en priorité. Tu connais la sauce. Pour l’instant je fignole “les Cloportes” qui doivent sortir en Mai et je continue “La Cerise”, ça me fait pas mal de boulot sur la planche. Dictionnaire de la Chose ?... non, ça nous mène trop loin, on n’y arriverait pas. L’anthologie demande surtout un travail de recherche et qques pages de présentation (introduction, ici le mot s’impose). tu te charges de ça et je continue à piquer à droite à gauche dans mes lectures (1). J’ai déjà (de mémoire) Stendhal, Flaubert, Zola, Maupassant, Dostoievski, Laclos, Montherlant, Tolstoï, Marcel Aymé, Giono, Céline, Cendrars, A. France, Daudet, Vallès, Drieu, Nimier, Simenon, Paraz, Mauriac, Fantômas, etc... Tu as une bibliothèque à ta pogne pour chercher les autres. On fera un tri. Tout est là. Avec les hommages du voyou à la dame et la bise au greffier. Bien ton pote. M. Boudon (1) Tu introduis et je pique, chacun son vice.


750 €


 






BOUSQUET (Joe). Portrait photographique de Bousquet en buste de trois quarts.
Belle photographie originale en tirage d’époque, (13 x 8 cm), timbre sec du photographe : F. Bernon 12 rue de la Gare Carcassonne. Sous verre, l’encadrement portant au dos une étiquette a été effectué également à Carcassonne (A. Ratto).


750 €


 






BRACH (Paul). Lettre autographe signée à Pierre-André May.
1 pneumatique non daté [1922]. Il lui demande de ne pas publier “la note que notre ami [au crayon Jacques de Maleyssie] a composé sur Gérard. Je crois que cette petite plaisanterie dépassant l’auditoire d’une chambre sympathique d’hôtel ferait fort mauvais effet dans votre revue”. Intentions n° 10, déc. 1922, texte de Jacques de Maleyssie : Acomptes. Intentions n° 11, janvier 1923 : Gérard et son témoin par Paul Brach.


30 €


 






BRION (Marcel). Lettre autographe signée à Robert Carlier.
2 pages in-4, Paris, sans date (1949). Longue lettre au sujet de publications à l'occasion du bi-centenaire de la naissance de Goethe. Il envoie les pages sur le Faust de Jacobsen… Vous voyez si je suis ponctuel. Il n'a pas encore prêtes les notes sur l'histoire de l'art, c'est que la mise en forme de toutes les idées est très longue et très difficile… Suite au manque d'intérêt ou de la défection des éditeurs il se trouve avec quelques beaux manuscrits sur les bras… ce qui me gène beaucoup pour les amis qui me les avaient confiés. D'autre part, les Éditions de la Colombe, en grosses difficultés elles aussi, ne peuvent sortir en temps voulu le volume des " plus belles pages de Goethe " que j'avais préparé pour elles à l'occasion du centenaire goethéen. Je me demande si ce volume, peut-être, ne vous intéresserait pas : il contient une importante introduction et des " chapeaux " pour chaque œuvre, le meilleur de Goethe prose et poésie (celle-ci dans des traductions nouvelles, et, je l'espère, bonnes) plus d'une centaine de pages de sentences, aphorismes, fragments divers, résumant la sagesse de Goethe…


80 €


 






BUET (Charles). 13 L.A.S. ou C.A.S. à Gabriel Mourey.
21 p. formats divers. Paris, Chambéry, Thonon-les-Bains, 29 mai 1892 — septembre 1895. 1 lettre à en-tête du Logis du Chat Noir. Charles Buet (1846-1897), écrivain et journaliste, a reçu avenue de Breteuil beaucoup d’écrivains catholiques, comme lui, volontiers polémistes : Barbey d’Aurevilly, Léon Bloy ; mais encore François Coppée ou J.-K. Huysmans qui le prit, dit-on, comme modèle de Monsieur Chantelouve dans son roman Là-Bas. Correspondance amicale et littéraire très intéressante, qui mêle stratégie mais également cordialité et humour. Mentions de Barbey d’Aurevilly, Gourmont, Daudet, Sarah Bernhardt , Loti, J. Albiot, etc. Il est question dans une ou deux lettres du frère de Buet, Guillaume, dans une mauvaise passe, mentions aussi des journaux ou revues : L ’Idée Libre, Le Chat Noir, Le Figaro, Gil Blas. “…je suis assez d’avis que, lorsqu’on veut faire quelque chose, il est bien inutile, quand il n’est pas nuisible, d’obtenir la permission d’intermédiaires quelconques. Dans la circonstance présente, et si nous nous entendons bien, nous n’avons aucunement à prendre l’avis de Mlle Read, parce que cela nous amènerait à solliciter l’avis de Bloy, et peut-être à implorer celui de Péladan. Quant à ce que pensait des statues en général, et de la sienne en particulier, notre Barbey d’Aurevilly, peu nous en chault (sic). On fait dire aux morts tout ce qu’on veut, car ils ne sont plus là pour rétorquer. Agissons donc, vous et moi, de notre propre initiative, et si il y a des coussins à interposer entre nos projets et des oppositions plus ou moins sensiblerimentales, je m’en charge…”


500 €


 






CAILLOIS (Roger). L.A.S. à André Thirion.
Paris, le 10 février 1972, 1 p. 1/2 in-4 (renforcé avec du papier collant sur un coté). Belle lettre. Réactions à chaud durant la lecture de Révolutionnaires sans révolution d’André Thirion qui venait de paraitre. Caillois lis le livre avec "plaisir, passion et admiration”. "Non seulement c'est un témoignage fondamental, irremplaçable, jamais tenté avec cette ampleur et cette minutie, mais encore il témoigne d'exceptionnelles qualités littéraires aussi bien dans l'art du récit que dans celui du portrait (celui de BRETON, tout physique, est admirable) de sorte qu'il dépasse de beaucoup l'intérêt documentaire qui contraindra longtemps a s 'y référer tous ceux que cette période fascine" (...) Loin de l'avoir terminé il n'a pu attendre pour manifester son enthousiasme... " Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec chaque page, mais peu importe, l'intelligence, la fermeté de la pensée, une bonne foi éclatante, sensible constamment, forcera la sympathie et la conviction, et font que le détail contesté ou la préférence non partagée n'ont guère d'importance. On est entrainés sans pouvoir s'arrêter. C'est rare, quand la qualité n'en souffre pas. "


250 €


 






CALET (Henri). C.A.S. à Jacques Brenner.
Au verso d’une carte postale avec une vue de Rabat, 23 janvier 1948. “Votre chronique de décembre m’a suivi au Maroc. J’aime beaucoup ce que vous dites d’America, et je suis content que cette vieille nouvelle vous ait plu. Je transmets à mon ami Georges HENEIN les lignes que vous lui consacrez. Nous rentrons à Paris dans un mois. Et j’espère que nous nous verrons alors...”


200 €


 






CARAYON (Marcel). 8 L.A.S. à Pierre André-May.
Nîmes ou Montpellier, 2 avril 1923 - 31 janvier 1924, 12 p. in-8. RAMON PÉREZ DE AYALA. APOLLONIUS ET BELLARMIN. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 4 p. in-8. QUATRE CHANSONS D'INDIGENT. MÉLODIE. 5 POÈMES AUTOGRAPHES SIGNÉS. 5 p. in-8. Très intéressante correspondance concernant le numéro spécial de la revue montpelliéraine L'Ane d'Or, dirigée par Marcel Carayon, consacré à la littérature espagnole. Ce numéro sera publié parallèlement à celui d'Intentions consacré au même sujet avec également la collaboration de Valery LARBAUD dont il est fait mentions à nombreuses reprises dans ces lettres. Le texte de présentation du livre de Pérez de Ayala sera publié dans le n°19 de la revue d'André-May (novembre 1923) et une partie des poèmes dans le 14-15 (avril-mai).


380 €


 






CEARD (Henry). WEINDEL (Henri de). Le Marchand de microbes ou La fille aux ovaires.
Parade présentée pour la 1ere fois au Grand-Guignol le 7 mai 1898. P., Editions de la Revue d’Art Dramatique, 1898, in-12 (18 x 14,5 cm), br., 34 p. Edition originale. Exemplaire de Léon Deffoux, enrichi de 7 pages manuscrites d’Henri Céard, développements inédits à insérer à partir de la page 10, scène II et de la page 33, scène VII. Enrichi en outre d’un poème manuscrit de Céard de 5 pages à Léon Deffoux et d’une petite lettre datée du 23 janvier 1919 de Lucien Besnard en réponse à une demande de Leon Deffoux qui cherchait un exemplaire de cette pièce.


500 €


 






CEARD (Henry). [EDWARDS (Alfred)]. 4e acte de La Princesse de Bagdad. Parodie.
Précédée d’une conférence de M. Henry Céard. Parodie du drame en 3 actes d’Alexandre Dumas fils, présentée pour la 1ère fois sur la scène de L’Ermitage le 12 juillet 1895. Montmorency, Chateau de l’Ermitage, 1895, in-12, br., 42 p. Edition originale, ou “Edition unique”. Enrichi d’un envoi a.s. d’Henry Céard : “à Léon Deffoux, conservateur en chef du Musée de la “Tératologie littéraire”, cette monstruosité : La Princesse de Bagdad, de son vieux et affectueux camarade, Henry Céard 12 juillet 1918”. Avec une page manuscrite d’ajouts par H. Céard à sa préface p. 2. Joint : coupures de presse avec l’article de Deffoux sur la pièce, paru dans le Mercure de France du 15 août 1924. Il attribue à Céard cette parodie et non A. Edwards qui était l’ancien propriétaire du Matin, journal dans lequel Céard tenait la critique dramatique. On joint aussi un petit conte en vers imprimé d’Henry Céard : La Ratière de Port-Haliguen plaquette de 8 pages.


500 €


 






CHAMINADE (Marcel). 9 L.A.S. et 2 C.A.S. à Pierre André-May.
P., s.d., (1922-25), 16 p. in-8 ou in-4, certaines sont à en-tête du "Ministère des Affaires Etrangère Service d'Information et de Presse". SORBETS. 3 POÈMES AUTOGRAPHES, 3 p., in-4. Marcel Chaminade, pseudonyme de Marcel MOSZKOWSKI, poète et écrivain, ami de René Chalupt, était attaché au Quay d'Orsay. Correspondance au ton amical au sujet de dîners, d'amis, de littérature et de bibliophilie. Il y est question de sa rencontre à Deauville avec Léon-Paul FARGUE "un panama énorme étrangement juché sur son crâne, entouré de duchesses, pressé par des marquises, harcellé par des comtesses et en proie à d'innombrables baronnes", de Ricardo Vines, Valéry, etc. Les poèmes, Sorbets, sont parus dans le n°6 d'Intentions en juin 1922.


200 €


 






CHAR (René). Seuls demeurent.
Paris, N.R.F., 1945, in-4, br., 90 p. Edition originale sur papier Châtaignier. Bel envoi autographe signé au peintre Pierre Charbonnier, dont l'univers touche le mien et le complète - fraternellement / René Char / L'Isle 4 juillet 1947. Deux manuscrits autographes (3 pages 21 x 29 cm) de René Char de deux des poèmes du recueil sont joints : Médaillon et Fenaison ce dernier poème comporte également une belle dédicace toujours à Pierre Charbonnier. Annotations d'ordre typographique à l'encre bleu et rouge et au crayon de Char.


3000 €


 






CHAR (René). C.A.S. à Jean Suquet.
S.l., 10 mai (années 50) au verso, une vue de L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). “Je n'ai pas d'âge. Mon amitié pour vous est sans attente. C'est sans doute ce qui la fait forte. Vu ou disparu, je vous reconnais toujours et vous distinguerai entre plusieurs sympathies. Voilà. Merci...”


500 €


 






CHAR (René). C.A.S. à Jean Suquet.
20 decembre 1955, au verso, une vue de la Fontaine de Vaucluse. “Que ma pensée vous parvienne sous la forme d'une brève carte, - je sais que vous en lirez le plaisir et l'amitié dans tous les sens, - je n'ai pas peur d'être mal jugé par vous... Mon vrai remerciement est dans notre accord silencieux, qui est au monde depuis quelques années déjà. J'ai pensé à vous, bien des fois, fraternellement. C'est tout. C'est beaucoup pour moi de savoir que vous existez, vous et quelques autres dont Jacques [leur ami commun le poète Jacques Dupin]. Je puis vieillir ainsi sans me voir, puisque les poètes vivent malheureusement longtemps aujourd'hui ! Votre ami...”


750 €


 






CHAR (René). L.A.S. à Jean Suquet.
1 p. in-4. S. l., 3 février 1974. “Le Scorpion et la rose* avait le visage de votre jeunesse, non celui qu’on prête à la jeunesse, mais celui qu’une jeunesse roule et jette dans le massif de son éclat et de son retrait et qu’on ne partagera qu’en silence avec qui la découvrira trempée de pluie, heureuse en somme du cordon coupé. Miroir de la Mariée* arrivé hier au courrier, comme il était une espérance, un peu comme « l’attente l’oubli », pour moi, me trouve sans surprise. J ’ai dit en l’apercevant : « Le voilà ! ». Et aussitôt Marcel Duchamp a répété dans mon dos: « Le voilà ! C’est déjà lui » Le verre ! Le contradicteur devenu muet, mais épanoui dans ses tournants fabuleux. J ’ai voulu vous écrire que je me réjouissais, avant de tout à fait vous lire. Amitié”. *Livres de Jean Suquet.


1000 €


 






CHAR (René). Lettre autographe signée à Jean Suquet.
2 pages 21 x 13,5 cm sur papier bleu, le 2 janvier 1958. “Je veux vous dire, dans ce mot spontané, combien je suis sensible à votre intervention. Certes, vous faites beaucoup d'honneur à ce déplorable imbécile de “Combat”, mais puisque les règles de la “démocratie” l'autorisent à s'exprimer, un haussement d'épaules, ici et là, pour ceci ou pour cela, finissent par encourager la plus grossière des falsifications... L'an dernier, dans “Rivarol”, un Poulet [Robert Poulet] se livrait à un exercice semblable... Toutes les citations de mes textes dénaturées et déformées. Bien sûr, j'ai l'habitude ! Ce genre de guerre à gros pétards est la plus facile à mener. Elle n'est, hélas, pas seulement le fait des anciens collaborateurs. Un peu partout, la critique littéraire, faute sans doute d'une vraie capacité d'analyse et de compréhension ou d'une motivation de ses refus, et d'une dignité du métier élémentaire, emprunte, pour traiter de la poésie, cette façon copiée sur le “Canard enchainé” et l'ancien “Gringoire”. Pourtant ! il est vrai que l'époque se prête à cela, n'accueille même que les mots qui sortent de cette bouche tripière ! Allons... nous reste, pour le meilleur et pour le pire, la montée de plus en plus phosphorescente de l'énigme. Tournons-nous sans distraction vers celle-ci...


1500 €


 






CHAR (René). A propos de “Claire”. Manuscrits autographes.
4 pages de divers formats, à l’encre noire. 1949-1950. Montage de textes critiques favorables à Claire, pièce en 10 tableaux de René Char, qui a soigneusement recopié de sa belle écriture les passages les plus saillants : “Livre incomparable, inentamable, qui est je crois bien, un chef d’oeuvre” Maurice Saillet. “La poésie de Char mêne les mots à leur éclatement et n’en laisse subsister qu’une poussière éblouissante... De cette fièvre de lumière, Claire donne en des tableaux qui se succèdent dans des milieux et des circonstances diverses la figure animatrice, la jeune fille irréductible à ces circonstances et à ces milieux vouée à des noces infinies, que symbolisel’immensité limpide et limoneuse d’un fleuve...” Georges Bataille. “Ce petit livre qui se veut “théâtre de verdure” est vaste et lourd de vraie poésie... René Char a su allier dans ce poème dialogué beaucoup de fraîcheur et de rigueur à beaucoup d’humanité”. France-Asie. Et coetera...


950 €


 






CHAR (René). MARIEN (Marcel). La chaise de sable.
Bruxelles, L'Invention Collective, 1940, in-8, br., 86 p. Edition originale. 1/500 ex. num. sur vélin, avec le bulletin de souscription détachable auquel on joint une lettre autographe signée de René CHAR à Marcel MARIEN datée du 29 avril 1940 : “...l’annonce de votre livre adressée à L’Isle s/ Sorgue m’a suivi jusqu’au front où je me trouve depuis septembre - voulez-vous je vous prie à sa parution m’envoyer votre livre à l’adresse ci-dessous (exemplaire ordinaire)...” Suit l’adresse “Brigadier René Char” etc.


750 €


 






CHENNENVIERE (Georges). 3 L.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY. P., 7 - 25 janvier 1922, 3 p. in-8.
FETES. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 2 p. in-4. Long poème paru en tête du n°2 d'Intentions en février 1922. Les lettres concernent le dit poème, Fêtes, et ses épreuves... "Je vous enverrai avec plaisir un poème inédit, qui fera partie de mon prochain recueil. Il s'agit de dix strophes de trois décasyllabes..."


200 €


 






CHENNEVIERE (Georges). 3 L.A.S. à Pierre André-May. Fêtes. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ.
P., 7-25 janvier 1922, 3 p. in-8. Fêtes. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 2 p. in-4. Long poème paru en tête du n° 2 d'Intentions en février 1922. Les lettres concernent le dit poème et ses épreuves… Je vous enverrai avec plaisir un poème inédit, qui fera partie de mon prochain recueil. Il s'agit de dix strophes de trois décasyllabes…


200 €


 






CLANCIER (Georges-Emmanuel). C.A.S. à Gaston Ferdière.
2 pages 15 x 10,5, le 5 octobre 1980. Au sujet d’un spectacle organisé par Ferdière et Geneviève Mallarmé et d’un éventuel reportage pour la télévision...


30 €


 






COCTEAU (Jean). La Chambre nuptiale. La Machine infernale MANUSCRIT AUTOGRAPHE signé de l’étoile.
3 pages in-4 d'une écriture bien serrée, s.d. (1932). " Regarde, spectateur, remontée à bloc, de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout le long d'une vie humaine, une des plus belles parfaites machines construites par les dieux infernaux pour l'anéantissement mathématique d'un mortel ". Très beau document. Il s'agit d'un premier jet de l'acte III de la Machine infernale intitulé La Chambre nuptiale, il deviendra La Nuit de noces dans la version définitive. Il peut se lire comme le synopsis de cette scène dans laquelle Oedipe et Jocaste après la célébration de leur mariage sont dans la chambre d'amour, l'inceste ayant été consommé, " rouge comme une petite boucherie ". Il se déroule dans un climat de sensualité et de sommeil, les dialogues oscillent du duel au duo, du débat politique à l'ébat érotique… La Machine infernale, écrite en 1932 fut jouée pour la première fois le 10 avril 1934 à la Comédie des Champs-Élysées à Paris, théâtre alors dirigé par Louis Jouvet qui s'occupe de la mise en scène, dans des décors et des costumes de Christian Bérard. C'est Jean Cocteau lui-même qui prononce les paroles de la Voix; Jean-Pierre Aumont est Oedipe, Marthe Régnier Jocaste, Lucienne Bogaërt le Sphinx... La pièce se fonde sur Œdipe roi de Sophocle dont Cocteau avait déjà écrit une adaptation en 1925 qu'il reprendra dans l'acte IV. L'idée du premier acte s'inspire directement de celui d'Hamlet avec le fantôme de Laïus que personne ne voit ni n'entend. Mais la pièce garde une parfaite unité, en orchestrant avec une ampleur nouvelle, les thèmes et les procédés des précédentes pièces "antiques" de Cocteau. Le livre fut publié pour la première fois chez Grasset dans la collection "Pour mon plaisir" en 1934, il était illustré d'une suite de 16 dessins hors texte de Jean Cocteau intitulée "Le Complexe d'Oedipe". La même année Cocteau publie Mythologies avec 10 lithographies de Giorgio de Chirico. La pièce est dédiée " à Marie-Laure et à Charles de Noailles ". Les relations entre Cocteau et Marie-Laure de Noailles ont été souvent mouvementées et passionnelles. Elle aurait, dans un accès de colère, brûlé le manuscrit de La Machine infernale qui lui avait été offert.


2500 €


 






COLINET (Paul). L.A.S. à Noël Arnaud avec un AUTO-PORTRAIT (dessin original signé) au verso.
1 page à l'encre verte, datée 4 mars 1953. Colinet félicite et remercie Noël Arnaud de sa revue Le Petit Jésus… J'ai traversé une région où les nuages étaient si bas qu'ils me détrempaient les organes loco-moteurs. Une belle éclaircie toutefois : la réception du n° 6 du Petit Jésus dont je suis vraiment confus de venir vous féliciter et remercier si tardivement. Il décide un versement mensuel pour un nouvel abonnement à la revue ainsi qu'aux Cahiers du Collège de 'Pataphysique. (…) Et dans la marge : " Reproduction interdite " : Au verso, mes traits survivants tels que j'ai pu les repêcher, il y a quelques heures à peine dans mon miroir. Au verso : autoportrait de Colinet en couleurs à l'encre de Chine et aquarelle, format 13,2 × 9, signé en bas à droite P.C. et daté 3/53.


400 €


 






COLINET (Paul). Lettre autographe signée à Noël Arnaud.
2 pages, 13,2 × 8,9 à l'encre verte, 31 août 1953. J'espère que vous avez bien reçu, il y a plusieurs mois déjà, les 3 otaries acrobatiques mises bas selon votre désir. A présent je lis dans " Les Temps Mêlés ", outre votre prose très bien venue et très stimulante, que le Petit Jésus n° 7 publie du Colinet, du Piqueray, du Schwitters, du Blavier, etc. Il est évident que je ne puis rester indifférent à une telle annonce. Il lui demande si ce n° 7 est déjà paru, s'il y a eu des tirés à part avec les frontispices [de son neveu Robert Willems]. Quand recevrons-nous toutes ces choses excitantes ? Piqueray et lui veulent l'aider en achetant des tirés à part… D'autre part, il va de soi que je reste abonné à la nouvelle série du P'tit. Des Cahiers du Collège de 'Pataphysique, il n'a que le n° 7 qu'il n'a pas encore payé mais espère y arriver bientôt en souhaitant que les publications ne soient pas épuisées. J'attends de vos nouvelles cher ami Arnaud.


180 €


 






CURTIS (Jean-Louis). Jean Paulhan vu par Marcel Proust.
Manuscrit de travail de 8 p., 27 × 21, avec des ratures et des ajouts. Pastiche littéraire de Jean-Louis Curtis, c’est un chapitre d’À la Recherche du Temps posthume qui fut publié chez Fasquelle en 1957 dans la collection Libelles. D’autres volumes de pastiches du même suivront : La Chine m’inquiète en 1972 (les évènements de Mai 68 vu par…) ainsi que La France m’épuise en 1982 (la victoire de Mitterrand de 1981). Nous donnons, à titre d’échantillon, la première phrase du manuscrit : “J ’eus aussi le grand plaisir de rencontrer chez Roberte Swann, mon ami Jean Paulhan, l’un des hommes les plus suavement perspicaces du siècle, dompteur de l’édition doué d’un magnétisme assez puissant pour juguler pendant des années une ménagerie d’écrivains altérés de gloire, dont il savait apaiser, d’une parole douce, insinuante et ténue comme une caresse, les farouches appétits et les grinçantes impatiences, et que l’on voyait ronronner à ses pieds, fauves provisoirement apprivoisés, dans son bureau directorial de la N.R.F., critique assez subtil pour qu’on ne sût jamais avec précision s’il vous adorait dans vos faiblesses et vos manques ou vous dédaignait dans vos vertus et vos mérites, rhétoricien assez agile pour enrober dans des apophtegmes aigus comme des énigmes, excitants comme des toniques, insolites comme des paradoxes, les vérités permanentes du bon sens, les classiques évidences d’un Boileau ou d’un Sainte-Beuve, de sorte qu’ayant écrit un ouvrage où il raillait l’inhibition, la paralysie qui empêchent aujourd’hui un si grand nombre d’écrivains de dire avec simplicité le peu qu’ils ont à dire et qui, par exemple leur font croire naïvement qu’un « ciel bleu », un « lac tranquille » sont des choses qui ne se peuvent plus nommer, on pensa généralement que ces Fleurs de Tarbes (c’était le titre du libelle) inauguraient dans les lettres la douloureuse mode des crampes stylistiques, intronisaient le mal même qu’elles dénonçaient — c’est-à-dire une forme particulièrement exquise et torturée de l’impuissance, la Terreur devant le langage — et que l’on prit pour d’inquiétantes orchidées tropicales ces honnêtes pivoines pyrénéennes”.


600 €


 






DANDIEU (Arnaud). L.A.S. [à Pierre André-May].
1 page in-4, 8 février 1929, à en-tête de L'Information Universitaire. Il lui propose de passer… le soir après-dîner, venez donc chez moi vers 9h1/4, je serais heureux de vous parler de l'Information Universitaire où je suis maintenant chargé de la rédaction artistique, littéraire et scientifique et lui propose d'y collaborer, notamment pour la critique des livres, vous serez le très bien venu…


50 €


 






DARIEN (Georges). L.A.S. à SÉVERINE.
2 p. in-8 sur double feuillet. Paris, 16 décembre 1889. Très belle lettre relative à son premier livre publié Bas les cœurs ! Biribi, bien qu’écrit antérieurement, ne paraîtra qu’un an plus tard. Darien dépeint dans ce roman particulièrement féroce les répercussions de la guerre de 1870 et de la Commune sur les esprits dans un milieu petit-bourgeois. Il ne sait comment remercier Séverine de l’article qu’elle consacre dans le Gaulois à son volume et lui témoigne de sa gratitude… “Je suis complètement désorienté, depuis quelques jours. Figurez-vous — je vous dis ça tout bas — que je me faisais une idée atroce du monde littéraire. Ayant toujours vécu à l’écart, presque comme un ours dans sa cage, j’étais arrivé à me convaincre que je ne rencontrerais lorsque je me risquerais hors de mon trou que des pattes armées de griffes — ou d’éteignoirs. Et j ’ai trouvé des mains tendues ! Ça vous retourne, cela. Il n’était que peu confiant des destinées de son malheureux bouquin et en était même honteux ! Je l’ai porté chez quelques personnes qui l’ouvraient devant moi pour le feuilleter et je vous garantis que je n’étais pas à la noce ; je me mettais en quatre pour le leur faire fermer. Maintenant ça va un peu mieux. Je regarde mon fruit d’un œil moins mauvais — pas trop bon, pourtant (…) et on trouve ici une image qui pourrait tomber de la bouche de Georges Randal, le héros du Voleur : Vous êtes trop bonne pour moi, madame, beaucoup trop bonne ; mais soyez certaine que, si j ’ai jamais quelque talent, je m’en servirai comme d’une pince pour forcer des barrières morales et que je ne la tordrai pas en rossignol pour ouvrir les portes de l’Académie.


1000 €


 






DAUMAL (René). 3 lettres autographes signées à Pierre David.
4 pages d’une écriture bien serrée, Sèvres, 13 mars - 22 juin 1938, formats divers, env. conservées. Dès le début des années 30 René Daumal a suivi l'enseignement de Gurdjieff auprès de Mme de Salzmann et de Philippe Lavastine. Enseignement au sein d'un groupe qui incluait des exercices mentaux (comme le " rappel de soi ") et des danses rythmiques. Les deux ouvrages de Daumal, La Grande beuverie et Le Mont Analogue, en donnent un certain reflet. Par la suite lui-même instruira un groupe informel autour de Geneviève Lief au Plateau d'Assy dans les Alpes. Ces lettres inédites sont un peu celles d'un Daumal " recruteur " avec toute sa sincérité et son talent d’épistolier. "Une personne dont je suis l'élève, avec quelques amis, Madame de Salzmann, lira mercredi prochain la première d'une série de 6 conférences - qui ne sont pas d'elle, et dont le contenu, d'ailleurs, n'est d'aucun auteur humain individuel - qui sont une introduction à l'enseignement et au travail qui sont la raison d'être de notre groupe. Ces conférences préliminaires concernent la constitution de l'homme, ses possibilités, les obstacles et les conditions nécessaires à sa transformation. Mais dès la première, il s'agit de tout autre chose que de l'exposé invérifiable d'une théorie philosophique, car à la proposition est toujours jointe l'indication de la manière, pour chacun, d'en essayer la vérification. Deux groupes (un plus ancien, un plus récent) travaillent déjà dans cette direction, et c'est un 3ème qui est en formation, et pour lequel cette série de conférences est reprise. Je ne sais si l'occasion se représentera. Quelques personnes sont invitées (dont vous, à cause de certaines questions que vous m'aviez posées); et, après cette première lecture, elles décideront si elles voient un intérêt quelconque à s'inscrire pour la série (…) (…) J'étais un peu inquiet de n'avoir pas de vos nouvelles. Je sais en principe, de quoi vous voulez parler, puisque c'est un mal général. (Par cette disharmonie, nous sommes, les uns, comme des cuves percées ; d'autres, comme des cuves renversées ; d'autres, comme des cuves pleines d'eau croupie ; d'autres, comme des cuves fermées d'un couvercle. La pluie du ciel peut tomber, elle ne les remplira pas. A nous de calfater nos fissures, de nous remettre d'aplomb, de nous vider, de nous ouvrir, avant que le bois ne soit pourri. Tout le monde en est là.) Je m'en serais voulu de vous avoir laissé ignorer l'existence de cet enseignement…


4000 €


 

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J.-F. Fourcade | Livres anciens & modernes