J.-F. Fourcade | Livres anciens & modernes J.-F. Fourcade | Livres anciens & modernes

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Résultat(s) de la recherche : Autographes (226)


Nombre de résultats par page :  25  •  50  •  75  •  100









NOËL (Bernard). Lettre autographe signée à Sarane Alexandrian.
1 p. in-4, datée 31 août 2000. “Il y a longtemps que j’aurais du vous écrire le plaisir pris à vous lire notamment avec la découverte du Socialisme romantique [Seuil, 1979] ou de vos pages sur Aleister Crowley paru dans votre revue [Supérieur Inconnu n° 15, 1999]. Mais je souhaitais ajouter - comment dire - quelque chose de pratique à mon admiration...” Il lui propose de réediter ce livre chez un ami, Jean-louis Clavé, nouvel éditeur qui a créé L’Atelier des Brisants avec comme diffuseur Harmonia Mundi. Il n’a pu fournir à Clavé un exemplaire de Socialisme romantique et lui demande s’il peut lui en prêter un et lui envoyer l’exemplaire... D’autres projets pourraient être aussi envisagés. Il le remercie enfin de l’envoi de La Magie sexuelle qu’il se dispose à lire bientôt.


100 €


 






OLIVER O. (Olivier). L.A.S. à Louis Scutenaire.
1 page in-4. Paris, le 29 juin 1982. “C’est évidemment la faute de ma lenteur, mais je regrette bien que vous ayez donné à un autre artiste votre texte, pour lequel j’avais commencé des dessins - dont je n’étais jamais satisfait. J’aurais du vous faire signe. Vous me feriez un grand plaisir en me confiant d’autres pages, car j’y tiens. Est-ce possible ? J’ai beaucoup aimé les beaux livres que vous m’avez offerts - depuis “Bâton de Jean de Milan” jusqu’aux “Inscriptions”, et aussi “Corne de Brune” d’Irine...”


50 €


 






OPPENHEIM (Meret). 4 lettres autographes signées et 1 carte autographe signée à Jean Schuster.
7 pages in-4 ou in-12. Berne ou Paris (11, rue Beautreillis), 7 mars 1957 - 27 novembre 1976. 2 enveloppes conservées. Belle correspondance amicale, «amoureuse», analytique et auto-analytique. Je n'ai pas de photos, sauf les anciennes de Man Ray, mais cela m'ennuie si on les reproduit encore... Je veux bien répondre à tes questions : comme il arrive souvent quand on est amoureux, chacun a une image de «l'objet aimé» qui ne correspond que très grossièrement à la personne comme elle est vraiment. Alors, quand je n'étais plus amoureuse de toi (ce qui arrive, comme on sait ! d'abord à l'un ou à l'autre) l'image que j'avais de toi ne se couvrait plus avec la personne qui se montrait maintenant à mes yeux. (Que cette image n'était pas mal du tout tu dois le sentir puisque mes sentiments envers toi sont toujours très amicaux). En même temps je m'aperçois que toi aussi tu m'avais vu (et me vois toujours, comme il ressort de ta lettre) tout à fait autre que je ne suis. Si jamais il [y} a eu «malentendu» c'était au moment où je m'apercevais de cette situation, et, pour dire la vérité, la manière dont tu me voyais m'exaspérait un peu. Ce que tu m'écris maintenant qu' «il semblait à cette époque, que tu ne croyais pas à grand-chose, sinon à la vie qui serait un peu comme une locomotive qui avale les paysages... etc.» est une vue purement subjective, qui ne touche aucun point de la situation «psychique» dans laquelle je me trouvait à cette époque (...) Ce qui est vrai c'est que j'étais dans les années 50-54 dans une espèce de «mue» et pour ça pas très «transparente» pour une autre personne. (...) J'espère que tu arriveras à me voir avec «de nouveaux yeux», car c'est pour cela que nos rapports sont un peu «figés». J'espère que ta folie n'est pas grave ! Quels sont les symptômes ? Non, sérieusement, qu'est-ce qui se passe ? Au sujet d'un tableau que Meret aurait aimé récupérer afin de le détruire... Je t'écris aujourd'hui juste pour te dire, dans le contexte de toutes les choses que j'ai fait, qui m'entourent en ce moment sous forme de photos (car je travaille toujours encore à ce très emmerdant catalogue raisonné, pour le livre qui ne paraîtra que l'année prochaine, tous les jours avec secrétaire, 6 heures!) je dois dire que le tableau que tu possèdes est aussi d'un certain intérêt : c'est une bonne illustration de mon état - la dépression la plus noire - (Le titre n'est pas mal!*) Mais enfin - à partir de 1954-55 ça allait de nouveau bien, j'ai trouvé le «joint» avec mon état «d'avant» si je peux dire. Ce temps noir avait duré de longues années - Enfin -. Et comment vas-tu ? *Le tableau dont il est question est une gouache datée de 1953, titrée : Sterben in der Nacht, que l'on peut traduire par Mourir dans la nuit. Voir : Curiger, Meret Oppenheim catalogue raisonné C38a. Jean Schuster, Paris.


2000 €


 






ORLIAC (Antoine d’). Lettre autographe signée à André Rolland de Renéville.
3 pages in-8, Le Vieux Château-Jouques, 10 mars 1947. Longue lettre au sujet de son article pour la revue Les Cahiers d'Hermès Péladan et le symbolisme ésotérique. Il vient de renvoyer les épreuves corrigées. Il est heureux de l'accueil cordial que lui a fait Rolland de Renéville et ses remarques judicieuses. Il a donc supprimé " les quelques mots pouvant entraîner des heurts " mais souhaite garder la citation d'Apollinaire. " Le cas Apollinaire m'a toujours un peu tourmenté : sa légende dépasse à mon avis sa réelle valeur - vous connaissez désormais ma pensée à son égard… " Il s'en expliquera un jour. Il parle de son 3ème tome de La Cathédrale symboliste "Trésor du Symboliste" complété par son Péladan mystique. Il a reçu son contrat pour Mallarmé tel qu'en lui-même, mais les épreuves tardent… " Il semble que les écrivains et poètes d'avant-guerre doivent appartenir à un monde mort, cependant beaucoup d'entre eux et je suis de ceux-là ont travaillé. Nous permettra-t-on de nous exprimer ? "


60 €


 






PAINLEVE (Jean). C.A.S. à une Mademoiselle au verso d’un TIRAGE ARGENTIQUE DE LA PINCE DE HOMARD.
Format : 13,7 × 8,6. Une des images les plus connues du célèbre cinéaste et photographe scientifique. Tirage argentique d’époque (1929) sous forme de carte postale, mentions Films Jean Painlevé et Pince de Homard sous l’image. Au verso, missive à l’encre bleue assez laconique et sans date (Mardi) : “Mademoiselle, Levêque a la jaunisse et moi 1 double crise néphrétique. Nous ne serons certainement pas disponibles avant lundi prochain. Si ce n’est pas trop tard, vous pouvez téléphoner l’après-midi rue A.M…”


2500 €


 






PATOCCHI (Pericle). C.A.S. à Yanette Delétang-Tardif.
1 carte postale de Lugano (Suisse), 12 janvier 1957. “Chère amie, veuillez s.v.p. prendre une lame Gilette et transformer l’y en un ï dans la naïade du petit poème que je vous ai envoyé avant de quitter Paris. Il est vrai qu’il s’agit là d’une odelette bien modeste et bien indigne de la gente personne à qui elle est adressée, mais ce n’est pas une raison pour qu’on n’y respecte pas l’orthographe des naïades qui dans leur innocence ne méritent pas une pareille injure.”


50 €


 






PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée [à Gaston de Bar].
2 p. in-8, 20 septembre (1923). En vacances prolongées (suite à des problèmes de santé) à La Roque, dans le Gard. “Non, il y a longtemps que je vous avais dit préférer de Courteline le mariage d’Alceste au Train et aux petites pièces. C’était tout à fait absurde.” Il remercie son correspondant pour une semaine supplémentaire de congés. “J’ai pu me remettre au travail, et avancer sérieusement ma sémantique (je voudrais bien qu’elle ne vous ennuie pas, si vous consentez à la lire). Enfin j’ai beaucoup rodé dans les champs, j’ai mangé du raisin, de l’ail et de l’huile, et vu à Nîmes une course de taureaux “intégrale”, dit-on. Si intégrale qu’elle s’est terminée par une manifestation générale contre un taureau, mort trop tôt : l’on a jeté les chaises sur la piste, et brûlé quelques barrières. Enfin, une vraie course. J’ai découvert un très beau livre de Max Jacob : Filibuth, qui vous plaira”...


450 €


 






PAULHAN (Jean). 4 L.A.S. à Marcel LECOMTE.
4 pages in-8 à l’encre noire. Paris, s.d. (1947-1950) à en-tête de la N.R.F. “eh bien, voilà une bonne nouvelle! Je suis content que vous franchissiez le pas, et bien sûr comptez sur moi... Avez-vous reçu Sens Plastique (de l’Ile Maurice). Je vais tâcher de vous trouver un exemplaire. C’est essentiel”. “... envoyez-moi d’urgence la chronique (s’il faut vous modifierez sur épreuves). La chambre de Joe B. demeurera telle exactement que vous l’avez connue, que je l’ai connue”. “J’attends bien impatiemment votre Joe Bousquet. Quand repasserez-vous par Paris ? Il me semble que votre note sur les Tarots est tout à fait juste.”


500 €


 






PAULHAN (Jean). 4 lettres autographes signées à Pierre David.
5 pages in-8, Paris le plus souvent, sans dates, [1947] à en-tête de la N.R.F, 1 env. cons. Intéressante correspondance autour de publications dans la revue La Licorne, notament autour de Bertrand Groethuysen... " J’aurais bien voulu revoir les épreuves de mon Groeth. avant de partir en vacances, s’il est possible. Ah, et vous seriez gentil d’y joindre l’article de Groeth. (...) Les poèmes de Marie-Laure sont délicieux. Merci” “Je te rends le manuscrit avec quelques corrections. (Tu avais averti Alix [Guillain, le correcteur] que tu me le montrais, n’est-ce-pas?) Cela me semble de l’excellent Groeth (avec quelques longueurs). Le Rousseau était-il vraiment mauvais ? Il devait être en tout cas mieux écrit. Nous avons fait un voyage de trois jours (à cause des petits accidents) assez dur et qui a laissé une grande fatigue à Germaine. Mais nous sommes arrviés dans un pays de montagnes et d’orages qui ressemble beaucoup plus à l’Auvergne (quoi qu’en disent les habitants) qu’au Languedoc”. “Il faudrait décidemment trois mois (j’ai l’esprit assez lent) pour écrire sur Ch. M. quelque chose d’acceptable. Mais puisque j’ai posé nettement la question Maurras, pourquoi (si vous tenez à ce que je figure dans l’ “Hommage”) ne pas citer simplement ce que je dis dans Paille et Grain (sic) (que vous avez dû recevoir) pages 112-113 ? (en supprimant quelques qui et que, cela donnerait : “Ch. M., bon écrivain et sans doute grand écrivain, n’a cessé de dénoncer les projets guerriers de notre ennemi (vers le même temps où ses juges d’à présent invitaient la France à désarmer). Il proposait dès dix-huit le régime - que ces juges décident seulement d’appliquer à l’Allemagne. Tant de clairvoyance valait-elle la mort, la prison perpétuelle ? Je ne le pense pas.” (...) “Votre fils m’a tenu sur H.M. (Henri Michaux ?) des propos très fins”.


800 €


 






PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée [à Louis de Gonzague-Frick].
2 pages recto in-8, datée le 3 janvier [1918]. (...) “Je n’étais pas à Paris mardi, et n’ai trouvé que ce matin le mot d’Hermant. Sans quoi j’eusse bondi à la Closerie. Il me tarde de vous voir. Notre Minerve-Aurel m’invite à ses jeudis et me demande si j’ai un ami qui consente à parler du Guerrier appliqué. Que dois-je lui répondre ? J’ai apprécié votre réponse mesurée et juste à la Vie [Suite à une note non signée [M.-A. Leblond], intitulée « Jean Paulhan »]. Quand vous lirai-je dans les Solstices ?”


300 €


 






PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée à Louis de Gonzague-Frick.
1 page, format 26 x 21 cm, à l’encre violette, datée 28 mars 1954, env. conservée. Un accident aux yeux l’a envoyé dans le Midi, avec défense de lire et d’écrire. Il lui a adressé M. Eustin qui prépare une thèse. “Avez-vous vu l’exposition Dubuffet ? [Peintures, dessins et divers travaux exécutés de 1942 à 1954. Cercle Volney 17 mars-17 avril 1954] Il le faut. Voilà qui donne confiance. Je ne suis pas si bien guéri qu’il ne m’arrive encore de n’y rien voir du tout de cinq minutes. Voilà qui est vexant. Mon cher prince, “oetophore” me semble gagner à cette légère extension du sens (que vous dirigez dune main si délicate) un poids et, si je peux dire, une moelle, infiniment heureux. Merci donc de cette pulsation”.


300 €


 






PERRET (Jacques). L.A.S. à “monsieur Hédiard”.
1 p. in-4 sur papier rose, s.d. D’une écriture un brin désordonnée... “je pose le flacon pour prendre la plume. Je me sens mieux. Avec ce marché-là je vais peut-être attaquer gentiment la préface. La grandeur dans la soupe la soupe dans le képi et la servitude au bout de mes bottes. Merci de tout coeur...


100 €


 






PERROS (Georges). L.A.S. à Robert Morel.
1 p. in-8. Douarnenez, s.d. [début 1976]. Concerne, notamment, un texte pour l’exposition « Maitres potiers contemporains » consacrée à Jeanne et Norbert Pierlot au Château de Ratilly. Ces derniers se sont installés en 1951 à Ratilly et y ont créé un atelier de poterie, un lieu de stages et un centre d’animation culturelle qui deviendra, à partir des années 1960 et 1970, l’un des tout premiers Centres d’Art contemporain privés. À noter que Norbert a été comédien avant d’être potier et qu’il a sans doute fréquenté Georges Perros à une époque où celui-ci l’était aussi. La collection Célébration fit beaucoup pour la renommée de l’éditeur Robert Morel avec une soixantaine de titres publiés. Jean Grenier publia celui du Miroir, Morel celui du Silence. Et il y eut bien un Célébration de la pipe. “Merci de votre lettre. Je suis heureux de ce rapprochement sous le signe norbertien ! Mais Jean Grenier, déjà, m’avait chaleureusement parlé de vous. Je ne sais pas encore très bien comme je vais m’y prendre à propos de Ratilly, que je ne connais pour ainsi dire pas, n’y ayant passé que quelques heures il y a près de dix ans. Peut-être irai-je à Pâques, mais ce sera juste, très juste, pour le texte, que j ’écrirai sans doute sous forme de lettre. Quant à le Célébration, ce sera comme vous voudrez. J ’ai aussi pensé à la pipe, mais peut-être est-ce déjà fait ?”


250 €


 






PILLET (Alain-Pierre). Lettre autographe signée à Sarane Alexandrian.
1 page in-4 sur papier bleu, Genève, Iles Célèbes, 8 juin 1986. Il indique à S. Alexandrian, une curieuse coïncidence à propos de Nerbois : “1964 : Horace Nerbois se rendait à Genève, au Congrès International des Rêveurs, espérant y trouver quelque éclaircissement sur (sa) destinée (Danger de vie). 1986 : se tient à Genève le Congrès International de l’Energie Nucléaire, où le site de Nerbois est évoqué pour la construction d’une usine (Danger de mort).”


80 €


 






PONGE (Francis). Lettre autographe signée à Emilie Noulet.
2 p., Paris, 12 décembre 1952. Très belle et importante lettre. "Comme je regrette, chère Madame et amie*, cette " phénoménologie des associations d'idées " que je ne sais quel rédacteur de Combat a stupidement laissé tomber sur le " marbre " ! C'était si bien trouvé, si original ! je m'en console difficilement. Beaucoup plus malaisément encore que de cette " méthode " absurdement métamorphosée en " mélodie " … (l'un des seuls mots que le proche contexte interdisait expressément !) Pourtant c'est un grand plaisir, malgré tout, que m'a fait la relecture de votre bel article dans ce journal. Et ces petites blessures me rendent plus précieuse encore la copie dactylographiée que vous avez eu la bonté de m'adresser par Anne Heurgon. J'admire la précision de vos formulations dont je vous sais gré, croyez-le, tout autant que de l'indulgence que vous voulez bien me témoigner. Et, certes, ce que vous écrivez in fine, avec tant de bienveillance, sur la vertu musicale de mes " reprises ", au lieu d'insister - comme à bon droit vous auriez pu le faire - sur le caractère fastidieux de mes variations (ou variantes), témoigne surabondamment de votre bonté à mon égard. Oui, vous avez raison, les variantes versifiées, dans ce livre, ne se justifient pas autrement que comme des exercices supplémentaires (de rhétorique) et n'atteignent nulle part à la qualité poétique proprement dite : celle du chant. Je me souviens de la prédilection que vous avouiez (dans une autre étude, dont plusieurs amis, je pense, ont pu vous dire de ma part l'émotion qu'elle m'avait donnée…) pour l'un des rares écrits (il s'agit de la Cruche) où peut-être une sorte d'incantation fut atteinte… Et certes - un tel argument, (je n'ai pas manqué de me l'opposer à moi-même -) peut-être refusé-je la mélodie ou l'envol, comme le renard de la fable les raisins… parce qu'ils sont trop verts ! Lisant Calder ou Éluard, Ungaretti ou Pasternak, je ne puis faire autrement que reconnaître mon infirmité… et peut-être enfin mieux me connaître. Mais voilà qui est fait depuis longtemps ! Vraiment vous le savez, s'il ne tenait qu'à moi, l'on ne me rencontrerait guère parmi les anthologies poétiques : je ne voudrais occuper qu'une petite place parmi les maniaques de l'expression, dans un coin du laboratoire verbal… enfin parmi les " préparateurs " en prose de l'alchimie du verbe… *Émilie Noulet (1892-1978) fut une romaniste, une historienne de la littérature et une critique littéraire belge. Elle fut une amie et une spécialiste de Paul Valéry, qu'elle avait rencontré en 1920, et de Mallarmé. Elle sera nommée professeur titulaire à l'Université Libre de Bruxelles à partir de 1953. C'est elle qui dirigea le mémoire de licence de Raoul Vaneigem sur Lautréamont. Voir : http://www.psychasoc.com/ Textes/Le-Comte-le-Vampire-et-la-Dame-Vaneigem-et-Ducasse-aux-bons-soinsd-Emilie-Noulet


1000 €


 






PONGE (Francis). L.A.S. à Pierre-Louis Flouquet.
1 page in-4 à l’encre bleue, Les Fleurys, le 27 août 1954. “Diverses obligations, à mon vif regret, m’interdisent le voyage du Zoute, mais je vous suis bien reconnaissant de votre insistante et généreuse invite, Monsieur, et j’attendrai très impatiemment le compte-rendu des séances consacrées à la Poésie et au Langage, - assuré d’en apprendre beaucoup - et au moins un peu - de ce qu’il m’importerait tant de savoir...”


250 €


 






PONGE (Francis). L.A.S. à Robert Carlier.
2 pleines pages in-4, " Le Mas des Vergers " Le Bar-sur-Loups, 10 juillet 1967. Concernant le volume Ponge à paraître dans la collection "La Bibliothèque idéale". Il se dit content de savoir Carlier rétabli... " je n'ajouterai aucune admonestation (du genre : que cela vous serve de leçons, soyez plus prudent à l'avenir) et vous offrirai à l'occasion autant de cigarettes et de verres de scotch que vous voudrez bien en accepter : je souhaite que cela soit bientôt. A la vérité, je n'ai pas du tout été choqué par cette sauce à la crevette de la couverture que vous m'envoyez. Ce n'est pas moi (Thibaudeau peut-être ?) qui avais préconisé quelle couleur que ce soit (…) et, pour être sincère, je n'attache aucune importance à cela. Ce que Gaston, Claude et vous même pourrez finalement décider aura ma bénédiction " (…) La mise en page lui a paru bonne et il souhaite que tout aille assez vite " pour que ce livre puisse sortir en même temps que mon Nouveau recueil dont j'ai donné bon à tirer voici quelques semaines. Mais il ne faudrait pas que cela retarde au delà d'octobre la mise en vente de ce dernier (cela j'y tiens expressément). Je mets au point en ce moment le texte de mes entretiens radio avec Philippe Sollers dont la parution pourrait être pour le début de l'année prochaine… "


750 €


 






PONGE (Francis). Photographie de Francis Ponge.
Photographie originale, tirage d’époque, 23,8 x 18 cm, vers 1975. Francis Ponge de trois quart assis à une table.


250 €


 






PONS (Maurice). L.A.S. à Maurice Noël.
4 p. in-4, [Beyrouth], 6 mai 1952, à en-tête de l'American University of Beirut. Belle et très longue lettre, au sujet, entre autre, de Métrobate et de la Mort d'Eros. " Mais oui, cher monsieur, vous m'honorez grandement, et vous me faites une grande joie en publiant si somptueusement ma petite nouvelle - et le peu de ressentiment que j'avoue vous avoir gardé pour votre long, long silence fait place à une très profonde reconnaissance… " Suit un long paragraphe sur le " beau pays libanais "… " …Le long des routes que parcourent le soir nos luxueuses voitures, les petits enfants nous offrent des fleurs, des poissons et des oiseaux : n'est-ce pas une image du paradis ? " " Mais en paradis, qu'ai-je à y faire ? ", demandait Aucassin, dans cette pièce si souvent jouée avec les théophiliens, et qu'ici, à Beyrouth, j'expliquais à mes cours" (…) "J'ai presque achevé " La Mort d'Eros " qui m'entraînait entre Paris et Genève, avec des comédiens en voyage, interpréter Shakespeare (Eros est un soldat d'Antoine, dans Antoine et Cléopâtre). Le livre entier baigne dans la lumière des théâtres. Puissent les bains de mer me laisser le temps de le mener à bien !! J'ai grande hâte que vous le lisiez - car je me souviens bien que d'avance, il vous appartient, à vous avant tout autre… Je n'oublierais jamais la façon dont vous vous m'avez lu un après midi certaine page de Métrobate. J'en avais été terriblement ému, et il m'a semblé comprendre, ce jour là, comment il fallait écrire la langue française, pour qu'elle touche, et pour qu'elle marque. A chaque page de ce nouveau livre, je me suis rappelé cela, et j'y ai veillé. J'espère que mon manuscrit sera à Paris en fin juin, début juillet. Quant à moi, je pense flâner un peu à travers le petit bassin méditerranéen (…). Georges Schéhadé de retour en France, sera chargé de transmettre ses remerciements et sa reconnaissance. Le Figaro Littéraire soutiendrait-il éventuellement Métrobate pour le prix des Critiques ? Tout le monde n'est pas Julien Gracq !…" Et il l’obtint, en 1955, avec le recueil de récits, Virginales, pour le prix de la Nouvelle...


250 €


 






POREL (Jacques). 3 L.A.S. à Pierre André-May. P., 3 et 24 mai (1923), 3 p. in-8 et in-4.
Fils de l'actrice Réjane, ami de Marcel Proust, Jacques Porel fit la connaissance d'André-May au Boeuf sur le Toit. Correspondance concernant une de ses contributions à la revue Intentions, le compte-rendu de Filibuth ou La Montre en or de Max Jacob...


100 €


 






POULAILLE (Henri). 2 L.A.S. à Robert Carlier.
2 pages in-4 et in-8, Paris, 18 août 1952 - 4 juin 1956, à en-tête des éditions Bernard Grasset. Assez longue lettre pleine de sollicitude après que Carlier ait quitté le C.F.L. On lui a déclaré que “vous ne faisiez plus partie de la maison”, j’ai eu un petit frisson dans le dos - Quel coup de Jarnac aura-t’il été victime ?...” Il a eu une conversation avec J.P. Lhopital... “J’ai du lui paraître très ému, ça m’avait un coup, et j’ai un peu profité de cela pour lui dire certaines choses, et pour qu’il comprenne que le Club était l’oeuvre de Carlier...” Dans la lettre de 1956 il annonce qu’il quitte Grasset “fin de mois, je pourrais travailler...”


50 €


 






POULAILLE (Henry). L.A.S. à Frédéric Lefèvre.
1 page in-4, jeudi 14 août 1930. Viendrez-vous ? Quand ? PEISSON et moi avons des gens à voir et ce serait embêtant que vous nous ratiez (…) Nous devons partir à Toulon. De préférence passez donc chez GIONO si vous partez avant le 23. Merci de vos articles. Peisson aussi vous remercie…


50 €


 






PREVOST (Jean). Une sortie d’Hermidas Bénard. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ.
20 p. in-8 à l’encre bleue. Daté 8-10 octobre 1932. C’est le manuscrit complet de cette nouvelle publiée dans la Nouvelle Revue Française no 230 du 1er novembre 1932, reprise en volume dans le recueil Lucie-Paulette (N.R.F., 1935, dans la collection dirigée par Paul Morand La Renaissance de la Nouvelle) puis, plus récemment, dans Du coté de Goderville (nouvelles), Éditions des Falaizes, en 2001. Le manuscrit comporte des corrections et des ajouts ainsi qu’une note manuscrite inédite de Prévost qui apporte un éclairage sur la composition de ce beau récit et que nous reproduisons in-extenso : “Sortie d’H. Bénard. Sujet trouvé presque abstraitement — une sortie de bateau de sauvetage, puis rendu concret par des souvenirs de Fécamp. Travail d’invention en promenade et au lit, le vendredi 7 octobre, fort vif. Plus froid le samedi. Je jette quelques repères ou répliques sur une feuille volante, puis je me mets au texte. Gêné de tant de phrases nécessaires au début, et sans beauté, le courage me revient. Travail sans facilité dimanche, plus riche et plus facile lundi. Optimisme (chose rare) en relisant et corrigeant”.


1800 €


 






Pontalis (Jean-François et Jean-Bertrand). 12 L.A.S. à Marc Barbezat.
PONTALIS (Jean-François et Jean-Bertrand). 12 L.A.S. à Marc Barbezat. 26 p. d’une fine écriture format in-8. Neuilly sur Seine (le plus souvent), octobre 1942 — 5 mars 1949, enveloppes cons. « L ’ancien enfant prodige, qu’a-t-il fait de ses dons? Quel parti a-t-il tiré de ses lectures, de sa proximité avec des écrivains et des poètes — Cocteau, Genet, Olivier Larronde, Violette Leduc, Louise de Vilmorin, bien d’autres —, de ses rêveries prolongées que, pendant tout un temps, suscitaient les fumées de l’opium ? Qu’est devenu son « journal » où, j ’imagine, il n’épargnait personne, ni ses amis ni lui-même, lui qui s’était exclamé à mon adresse : “Publier de son vivant, c’est d’un vulgaire ! Posthume, mon bon Jean-Bertrand, posthume !” De lui, à part quelques pages inachevées, il ne reste rien. Même le “posthume”, il l’a refusé ». Une rare et très intéressante correspondance par le frère «maudit» du célèbre psychanalyste. Jean-Bertrand Pontalis fut l’élève de Jean-Paul Sartre, il collabora à la revue Les Temps modernes et fut en analyse avec Jacques Lacan. Il deviendra une sommité du monde psychanalytique à partir des années soixante. Il est co-auteur du célèbre Vocabulaire de la psychanalyse que l’on désigne toujours comme le Laplanche et Pontalis. Écrivain et éditeur, on lui doit d’avoir créé les collections L ’un et l’autre, chez Gallimard, après Connaissance de l’inconscient. Au terme d’une existence bien remplie, Jean-Bertrand, Jibé, publiera un troublant récit autobiographique intitulé Frère du précédent (Gallimard, 2006, Prix Médicis essai) qu’il consacre aux rapports avec son ainé, Jean-François. Il brosse par petites touches l’histoire d’une complicité devenue jalousie puis haine farouche… « Même s’il est mort depuis quelques années, je n’arrive toujours pas à savoir s’il me détestait ou s’il m’aimait. Mais, ne serait-ce que par pudeur, je ne voulais pas m’en tenir à une simple description de cette relation. J ’ai donc choisi de m’intéresser, par le moyen d’une série de jeux de miroirs, à d’autres couples de frères, réels ou de fiction : Marcel et Robert Proust, Vincent et Théo Van Gogh, les frères Champollion. Ou encore les Goncourt : à la mort du cadet, Jules, on surnomma le survivant la veuve — le mot couple prend là toute sa force ». Dans ces lettres il est question de différents projets de publications que Jean-François Lefèvre-Pontalis destine à L ’Arbalète, la revue dirigée par Marc Barbezat, en premier lieu d’un cahier consacré à Raymond Radiguet avec textes, documents inédits, études et hommages. Ses lettres, assez vibrionnantes, témoignent d’une belle maîtrise du langage ainsi que d’une solide connaissance du monde des écrivains et de l’édition. Rappelons qu’à cette époque on attend que Jean-François Lefèvre-Pontalis prenne une place de premier choix parmi les écrivains de la nouvelle génération. On parle de lui, ni plus ni moins, comme d’un nouveau Marcel Proust. Il est souvent question de Max Jacob, de Jean Cocteau ou de Jean Hugo avec lesquels il est en intimité. Deux lettres concernent le numéro spécial de l’Arbalète sur les romanciers américains, Eugene O’Neil, Erskine Caldwel ou Djuna Barnes. Il est aussi question de Jean Genet, Georges Auric, Christian Bérard, Olivier Larronde ou Michel Cournot (“un jeune grand ami à moi, il tient ses travaux très secrets, mais il écrit on ne peut mieux, j ’espère lui soutirer un jour une petite pièce, et vous la faire parvenir…”). Son frère cadet, Jean-Bertrand, est le plus souvent associé à ses projets. Jean-François évoque même “un numéro de notre façon ; The Waste-paperbasket « La Corbeille à papier », un recueil de poèmes et de proses à quatre mains, “que nous voulions présenter chez vous, et signer les frères Pontalis…” Suivent ces lignes : “Nous avons compris que notre imagination verbale n’est pas l’Imagination, Reine du vrai. Nous vous donnerons peut-être quelque chose d’autre un jour ; en attendant vous aurez mon travail de commis sur Radiguet. (…) Mon frère vous a envoyé un début d’un roman de jeunesse (Les Dimanches Illustrés) sur le conseil de Sartre. Je vous recommande mon frère. En rêve l’autre nuit on m’a dit que : non content d’avoir du talent il voulait avoir du génie. Et c’est ça même”. (…) “J ’espère que vous le rencontrerez en venant à Paris. Il habite St. Germain des Prés, et vous pourriez prendre rendez-vous. Il ne me ressemble pas du tout, heureusement pour lui”. À partir de la fin 1944 les rapports commencent à se désagréger entre J.-F. L.-P. et Marc Barbezat. C’est tout naturellement que Jean-Bertrand va prendre la relève. Ce sont les dernières lettres de cette précieuse correspondance.


1500 €


 






RABINIAUX (Roger). Impossible d'être abject.
P., Buchet/Chastel, 1958, in-12, br., 209 p. Edition originale. Pas de grands papiers. Envoi a.s. à Gilbert et Geneviève Lafragette, ce livre noir...” L.S. jointe aux mêmes. Thiers, 16 avril 1959, 1 p. in-4 à en-tête “Le Sous-Prèfet”. Belle lettre amicale de laquelle nous détachons ce paragraphe: “Impossible d’ëtre abject” n’a été qu’un succès très moyen de critique et un succès très moyen de vente, mais j’ai eu des témoignages d’intérêt, voire d’admiration qui m’ont tout de même fait très plaisir et qui prouvent que ce livre comme je le pense, et comme tu as la gentillesse de le penser est mon meilleur livre”. Dos insolé.


80 €


 

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J.-F. Fourcade | Livres anciens & modernes