Résultat(s) de la recherche : Autographes (226)
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MALRAUX (André). L'Homme et la culture artistique. " Et avec notre siècle commence à s'établir dans notre esprit quelque chose qui va succéder au musée, et que j'appellerai le Musée Imaginaire… "Dactylographie avec corrections et ajouts autographes [1946]. 35 ff. in-4 en pagination discontinue, plusieurs formés de feuillets plus petits raboutés et appliqués à l'époque sur feuillets de papier fin. Le tout monté sur feuillets de papier blanc fort en un volume de parchemin blanc à la bradel, triples filets dorés sur le dos, plats ornés d'un décor de triples filets dorés ménageant un losange central dans lequel est doré le chiffre " JM ", tête dorée, étui (André Ballet - H. Berthaux doreur). Allocution prononcée le 4 novembre 1946 à la Sorbonne, dans le cadre du cycle de conférences organisé par l'U.N.E.S.C.O. à l'occasion de sa première session à Paris. Le texte dactylographié correspond à la transcription sténographique de l'allocution improvisée par André Malraux à partir de notes personnelles, et ses très nombreux ajouts et corrections autographes sont préparatoires à l'édition oubliée par le jeune Jean-Jacques Pauvert en 1947. L'auteur précise, dans une note d'introduction manuscrite, que "L'intérêt principal des pages qui suivent est (...) d'être, non un texte lu, mais une improvisation sténographiée, avec ce qu'elle implique d'incomplet et de touffu, l'accent de la parole apportant son ordre propre, qui disparaît avec elle".Abordant la question de la culture artistique de manière très ample, André Malraux traite de ses différents aspects philosophiques, sociologiques, ethnologiques, historiques, muséaux, à l'échelle de l'humanité mais en mettant ses remarques en perspectives avec la situation de l'Europe d'après-guerre : " ... La civilisation voit ses valeurs où elles ne sont pas. Nommément, l'optimisme sur le progrès (ce dont nous nous méfions le plus), non seulement n'est pas, à l'heure actuelle - vous le savez tous - une valeur européenne, mais encore c'est une valeur fondamentalement américaine et une valeur fondamentalement russe. Nous ne sommes pas sur un terrain de mort. Nous sommes au point crucial où la volonté européenne doit se souvenir que tout grand héritier ignore ou dilapide les objets de son héritage, et n'hérite vraiment que l'intelligence et la force. L'héritier du christianisme heureux, c'est Pascal. L'héritage de l'Europe, c'est l'humanisme tragique. Depuis la Grèce, il s'est exercé contre ce qu'on appelait les dieux. Pas les Vénus et les Apollons : les vrais, les figures du destin... " Cette dissertation annonce les importants essais à venir Le Musée imaginaire et Les Voix du silence. L'ouvrage contient également les transcriptions dactylographiées de deux allocutions, en version originale et en version corrigée par André Malraux. Elles ont été prononcées le même jour avant et après le discours d'André Malraux, par Stephen Spender et par Julian Huxley.Provenance : Jacques Millot, (chiffre ex-libris doré sur les plats, n° 91 du catalogue de la vente aux enchères de la partie de sa bibliothèque consacrée à la littérature du XXe siècle, Paris, Étude Tajan, 15 juin 1991). Membre de l'Académie des Sciences, Jacques Millot fut entre autres professeur à la faculté de Médecine, à l'Institut d'ethnologie, au Muséum d'histoire naturelle, et directeur du Musée de l'Homme.
7500 €
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MALRAUX (André). LACLOS. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ [1939]. 27 feuillets in-4 et in-8, numérotés 1 à 22 (dont 2bis, 2ter, 13bis dactylographié, 17bis et 17ter avec deux lignes dactylographiées) montés sur onglets et interfoliés de feuilles de vergé gris. Relié en un volume in-4 (27,2×22,5 cm), demi-maroquin bordeaux à coins, dos à 5 nerfs ornés de caissons à triples encadrements de filets dorés, tête dorée (F. et A. Maylander). MANUSCRIT AUTOGRAPHE DE LA CÉLÈBRE ÉTUDE SUR CHODERLOS DE LACLOS ET LES LIAISONS DANGEREUSES, parue dans le tome II de l'ouvrage collectif " Tableau de la Littérature Française " (N.R.F., 1939). En 1970, Malraux la publiera à nouveau dans " Le Triangle noir " avec deux autres textes, sur Goya et Saint-Just. Elle sera reprise en préface du roman aux éditions du Livre de Poche puis Folio-Gallimard. Le volume s'ouvre par une lettre autographe adressée à son cher Professeur, Henri Mondor (1 page in-12, 7 juin 1945), auquel Malraux offre ce manuscrit. Sur la page de titre autographe qui suit, datée du même jour, dédicacée et signée, l'auteur précise qu'il n'existe pas d'autre manuscrit. Les différences avec le texte définitif sont dues, soit à un montage différent, soit à des corrections sur dactylographie ou épreuves. Bien que de premier jet, ce manuscrit est très proche de la version imprimée. Malraux met en évidence l'originalité et la modernité des Liaisons dangereuses. Il débute par une synthèse du roman : Laclos entre prend de raconter une anecdote de sa jeunesse : une femme abandonnée par son amant décide de faire coucher n'importe qui avec la fiancée de celui-ci, pour qu'il soit trompé avant même son mariage. Il y ajoute l'histoire d'une autre femme qui, séduite et quittée par un complice de la première, meurt de chagrin. Puis il en définit l'essence même : Les Liaisons sont le récit d'une intrigue. (Comme par hasard, ce mot désigne à la fois l'organisation des faits dans un ouvrage de fiction, et un ensemble efficace et orienté de tromperies.) Intriguer tend toujours " à faire croire " quelque chose à quelqu'un ; toute intrigue est une architecture de mensonges; croire à l'intrigue, c'est croire d'abord qu'on peut agir sur les hommes, - par leurs passions, qui sont leurs faiblesses […] Le problème technique du livre est de savoir ce qu'un personnage va faire croire à un autre. D'où une ronde d'ombres Louis XV à la merci des deux meneurs du jeu. Pour Malraux, Laclos renouvelle la notion d'intelligence, idée passionnelle et mythique. Il analyse aussi une autre nouveauté : La passion s'est métamorphosée : elle était fatalité, elle devient désir. Mais, observe-t-il, le premier caractère de ce livre, qui ne parle que de passion, c'est de l'ignorer presque toute. Une seule y paraît: l'amour qu'éprouve Mme de Tourvel […] Les cartes sont simples, dans ce jeu qui n'a que deux couleurs: la vanité, le désir sexuel. Décelant dans les deux protagonistes principaux des Liaisons, la naissance et le prototype de la figure de l'intellectuel, il explique pourquoi ce livre est novateur : Valmont et Mme de Merteuil sont les deux premiers personnages de la fiction qui agissent en fonction d'une idéologie. Par leurs deux personnages significatifs, les Liaisons sont une école de volonté. Et ce n'est pas un de leurs moindres moyens d'action que leur mélange permanent de volonté et de sexualité […] Tout le livre est une érotisation de la volonté. Lorsque son livre n'était déjà plus qu'un chef-d'œuvre mineur et presque clandestin, c'est à Tilly que Laclos disait: "J'ai voulu faire un ouvrage qui retentît encore sur la terre quand j'y aurai passé". Comme il est rare qu'un écrivain se croie assuré des siècles par son seul talent, il semble que Laclos ait attendu sa postérité d'une dénonciation de son temps. Je crains (et les mémoires du temps semblent nous le montrer de plus en plus) que les mœurs des Liaisons n'aient eu dans la France de 1780 que l'importance de celles de Montparnasse dans la France de 1939 […] Il conclut: Laclos fut un dénonciateur de rêves. Il révéla ceux de son temps en leur donnant la vie. En les faisant entrer dans le long domaine des rêves de tous, celui où les hommes promis à la mort contemplent avec envie des personnages un instant maîtres de leur destin. Ce manuscrit figurait à l'exposition Malraux, à la Fondation Maeght (13 juillet-30 septembre 1973). Ancienne collection Henri Mondor avec son ex-libris.
10000 €
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MALRIEU (Jean). La parole amoureuse. Des hectares de Soleil. MANUSCRIT AUTOGRAPHE EN PARTIE INEDIT Cahier à spirale, à carreaux, couverture jaune, non paginé (45 p.). Comprend: Des hectares de soleil, l’Empire d’une robe, Nuit, La promenade, Soir, Les anges de bronze, Façon d’être, Les navires, Je t’aime comme un voleur, Sur la toile de l’été, Le lit et la table (la suite de ce poème est manquante). La couverture porte le titre La parole amoureuse. Malrieu écrit, (en 1954) après Préface à l’amour, paru aux Cahiers du Sud en 1953, Des Hectares de Soleil qui deviendra Hectares de soleil publié en 1971 par Pierre Jean Oswald. Manuscrit Provenant de l’éditeur Robert Morel qui projetait de le faire paraitre. L’empire d’une robe est paru en revue dans les Cahiers du Sud en 1954.
950 €
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MANOLL (Michel). Lettre autographe signée à André Marissel et Lettre en retour de Marissel à Manoll. 27 x 21, Paris, sans date (1969). Belle lettre. “Je n’ai cessé d’admirer le sérieux, l’attentive perspicacité avec lesquels vous considérez l’insondable des problèmes de l’esprit (...) Peu de livres consacrés à des poètes, me plaisent autant que vos Poètes Vivants, où tout est dit, avec une grande économie de mots et une élégance cartésienne (...) Je vous tiens, cher Marissel pour le premier critique de votre génération, le seul à percevoir les vraies dimensions de l’immense portée de la poésie. De tout coeur”. 1 page 27 x 21, (1969) d’André Marissel à Michel Manoll. ll le remercie de sa lettre et de l’envoi d’Incarnada (paru chez Seghers en 1968) dédicacé.
100 €
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MARGERIT (Robert). Vacances. Tapuscrit signé. 17 p. dactylographiées, 27 x 20,5, avec des corrections et des ajouts autographes, daté et signé 20 juillet 1946. Publié sous ce titre, Vacances, dans Les Œuvres Libres, Nouvelle Série no 58 (294), en janvier 1952. Cette nouvelle plonge le lecteur dans la même ambiance sourdement érotique que celle du roman publié deux ans plus tôt chez Gallimard: Par un été torride. La découverte pour le jeune Raymond de la féminité en la personne d’Henriette grimpée à l’échelle pour la cueillette des cerises… Devant le potager des Chassagne, elle ôta de son bras nu, rond et brun, son panier qu’elle tendit en souriant. — vous me le tiendrez. Une longue échelle rustique était dressée contre l’un des deux grands cerisiers qui faisaient au potager un fronton de feuillages. Henriette empoigna les montants et se mit à grimper. Raymond, ne sachant s’il devait la suivre ou demeurer à tenir l’échelle, attendait en la regardant machinalement. Il remarqua le gonflement charnu de ses bras dans la traction, puis le mouvement de sa taille, le renflement de sa croupe…
500 €
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MARGERIT (Robert). Une Histoire d’amour. MANUSCRIT AUTOGRAPHE. 6 pages 1/2 in-8 sur papier jaune d'une minuscule écriture très dense, avec nombreuses ratures, corrections et ajouts (certains au crayon). Enveloppe d'expédition conservée adressée à L.-D. Hirsch, Librairie Gallimard [29 octobre 1951]. Beau manuscrit de travail de cette nouvelle publiée une première fois en 1951 dans Le Populaire du Centre puis dans Lisez-moi n° 1 l'année suivante.
1000 €
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MARIEN (Marcel). Buvard à fonctionnement discontinu. Objet-découpage sur papier buvard bleu avec 5 découpes, format 14,6 x 19 cm, avec une étiquette au verso, daté 6-12-77 et signé par Marcel Marien.
500 €
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MELOT DU DY. Six sonnets de Shakespeare. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNé. 6 pages in-4 à l’encre bleue. Mélot du Dy (1891-1956), pseudonyme de Robert Mélot, est un poète et prosateur belge d’expression française. Il a publié L ’Idole portative, Le Sot l’y laisse, Mythologies, Diableries, Hommeries, Amours, L ’Ami manqué, À l’amie dormante, etc. Un volume de traductions : XXV Sonnets de Shakespeare, fut publié à Bruxelles, Éditions du Cercle d’art, en 1943.
250 €
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MESENS (E.-L.-T.). L.A.S. à Louis SCUTENAIRE. 2 pages in-4, Londres, 10 juin 1968, env. conservée. Excellente lettre ! Mon cher oiseau nommé Jean, As-tu reçu, sinon tu recevras, il y a six mois, un an, ou très bientôt : une revue (n° 1) polycopiée intitulée " TRANSFORMATION " (couverture grise avec un dessin de Conroy Maddox) et en même temps, passé ou futur, un catalogue d'exposition, les deux brochures datant du printemps 1967 et venant de la ville universitaire et normande (Devonshire) d'EXETER ? (…) J'ai fortement recommandé à LYLE (John Lyle, " écrivain et libraire dans ce pays de beurre et d'excellents fromages ") ton texte repris de " Cahiers d'Art " dans le catalogue Ubach [Raoul Ubac], section " Hommage à René Magritte " et lui en ai passé la version originale telle que reproduite à Charleroi. Évidemment, comme notre monde ne fait qu'un et que nous sommes tous des hommes (et même des frères, si nous en croyons le grand livre de Moïse), ton texte devra subir la traduction en anglais ; traduction sur laquelle j'aurai, bien entendu, un droit de regard [oeil de Dieu (qui voit tout) dessiné dans un triangle] (…) N.B. Riposte à la pelle. Attention : Cette lettre est un manuscrit absolument original (non carbonisé) et doit intéresser les bibliothèques des environs de la Place Flagey ! Valeur future garantie. Wall Street = De Gaullestrasse.
500 €
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MICHAEL (Roger). Signes. POÈME MANUSCRIT SIGNÉ. 3 pages in-4 à l'encre bleue. Janvier 1957. Long et beau poème, à la gloire des lignes haute-tension, extrait de Télécommunications, recopié pour l'ami Philippe Chabaneix. Géants debout dominant la matière Je vous salue pylônes orgueilleux…
100 €
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MICHELENA (Jean-Michel). C’est une grave erreur que d’avoir des ancêtres forbans. Bordeaux, Architypographies, 1975, in-4, br., couv. ill. rempl., 38 p. Edition originale. 1/500 ex. sur Dauphine beige. Bel envoi a.s. à Hubert Juin. Prospectus (en manière de prière d’insérer) de 4 pages joint enrichi d’un autre envoi a.s. de l’auteur à Hubert Juin dont l’amitié autoriserait une critique. Et une belle lettre autographe signée à Jean-Jacques Brochier, rédacteur au Magazine Littéraire, datée 9 fév. 1976, 1 page format 27 x 21. Il lui adresse son livre “Alors, seulement, ce texte - premier coup de pioche public à ma coquille, et autrement violent de ce que trois écritures n’y dénoncent que des saillies explicites du discours”. Il lui demande une réponse ou une critique et de bien vouloir aider son éditeur... Jean-Paul Michel (“jeune homme aventureux qui, dès ce 1er volume, risque la ruine”!).
150 €
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MIOMANDRE (Francis de). Préface à Le Livre de San Michele d’ Axel MUNTHE. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNé 10 pages in-4. Belle préface publiée pour l’édition du Livre de San Michele d’Axel Munthe au Club Français du Livre en 1949.
300 €
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MIRO (Joan). L.A.S. à André MALRAUX. 2 p. in-8, (Paris), 13 juillet 1956, à en-tête du Pont-Royal-Hôtel. Miró déménage durant l’année 1956 à Mallorca où il dispose d’un grand atelier conçu par son ami Josep Lluís Sert. C’est à cette époque qu’il reçoit la commande de deux murs de céramiques pour le siège de l’UNESCO à Paris. Jean Aubier publie Bagatelles végétales avec des textes de Michel Leiris et c’est aussi l’exposition des céramiques Terres de grand feu réalisées par Miró en collaboration avec Artigas à la galerie Mæght qui édite également une monographie avec des textes de Jacques Prévert et G. Ribemont-Dessaignes. “Cher ami, j ’ai été très touché par votre lettre qui m’encourage à travailler. L ’exposition restera ouverte jusqu’à la fin août, vous aurez peut-être la possibilité de la voir encore. Veuillez croire, mon cher Malraux, à mes meilleurs sentiments d’amitié et sympathie. Votre, Miró”.
2500 €
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MOLINIER (Pierre). Lettre autographe signée à Jean Schuster. Bordeaux, 30 janvier 1959, 1 page in-4, à en-tête de l'Atelier du Grenier Saint-Pierre. Enveloppe conservée.J'avais confié à André Breton deux négatifs, l'un de ceux-ci était la photographie d'une tombe, l'autre vous a servi pour réaliser la couverture du n°2 du «Surréalisme même» si ce dernier ne vous est plus utile voulez-vous être assez aimable de me le renvoyer (la photo était réussie et j'y tiens). (...) J'avais répondu à une enquête sur le strip-tease, je crois même que je vous avais envoyé quelques photos... Avez-vous fait paraître le n° où les réponses de cette enquête devai(en)t être mentionnées...
500 €
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MONTHERLANT (Henri de). L.A.S. à Robert Carlier. 1 p. in-8, 19 mai 1969 (pour 1959). Concerne le volume Montherlant publié dans la collection La Bibliothèque Idéale en 1959. J'ai jeté un coup d'œil sur le Perruchot. Je n'ai trouvé aucune coquille - sauf celle, regrettable, de la p. 241, où mon nom remplace le mot " filmographie ". Pour un volume nécessitant beaucoup de minutie (…) j'en suis gré (sic !) à tous ceux qui ont collaboré à sa fabrication…
100 €
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MUSELLI (Vincent). Lettre autographe signée à Philippe Chabanaix et QUATRAIN AUTOGRAPHE SIGNÉ au dos d'une carte postale. 1 p. in-12, recto. Enveloppe conservée. Triste lettre, envoyée de la Sarthe, non datée, où le poète annonce la mort de son père.
50 €
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NADEAU (Maurice). 2 L.A.S. à Louis Scutenaire. 3 pages in-4. Paris, le 9 juin et 30 août 1946 à en-tête du journal “Combat” + le double d’une lettre “circulaire” de Scut.Env. cons.Intéressante correspondance. L’auteur de l’Histoire du surréalisme prépare cette fois une anthologie de la poésie surréaliste de 1924 à 1940 et voudrait aussi, “réparer à cette occasion l’injustice commise à l’égard des surréalistes belges” qui en étaient absents. “Il faudrait donc d’abord de votre part un choix de sept à huit poèmes environ (ou textes), accompagnés d’une photographie de vous, d’une notice biographique sommaire, et d’une notice bibliographique.” Scut. est aussi chargé d’en faire part à ses amis de Belgique pour leur demander la même chose...“J’ai été bien heureux de vous voir cher Scutenaire, et de vous dire combien m’avaient plus vos Inscriptions. Et il lui recopie in extenso quelques élogieuses lignes qu’il a consacré à son ouvrage (pour la Revue Internationale, janvier 1946) et qui se terminent : “Avec des hommes comme Scutenaire il est encore permis d’espérer...”
100 €
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NERVAL (Gérard de). L.A.S. à l’éditeur Buloz. 1 page in-8 (20,5 × 13,5) sur un double feuillet, s. d. [août ou septembre 1849], adresse au verso à Monsieur Buloz à la Revue des deux Mondes. À propos des Confidences de Nicolas, (qui devient Les Confessions) une importante étude sur la vie et de l’œuvre de Restif de la Bretonne qui ne paraitra qu’en août et septembre 1850 à la Revue des deux Mondes et prendra place en volume dans Les Illuminés chez Victor Lecou en 1852. “J ’ai pensé naturellement que vous ne commenceriez pas cette quinzaine les Confessions de Nicolas. La publication du Constitutionnel* m’a obligé moi-même à changer quelque chose au plan de la 2e partie qui j ’espère bien pourra compléter l’ensemble. Le besoin d’une somme assez forte pour un billet m’a forcé à consacrer huit jours à un travail relatif aux publications futures du jour de l’an. Je reviendrai vous voir avec de nouveaux éléments après votre numéro. Votre bien dévoué Gérard de Nerval”. *Dans le Constitutionnel des 16-17 et 18-19 août 1849 où paraît une étude de Charles Monselet sur Restif qui gêne Nerval. Nerval, Œuvres Complètes, Pléiade I, pp. 1436-37.
5800 €
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NIMIER (Roger). Lettre autographe signée à Jean [Le Marchand]. 1 page in-4, à en-tête de la N.R.F., Librairie Gallimard, “vendredi” s.d. “...Je vous ai envoyé le Paulhan. Le Morand pourrait paraïtre la semaine suivante. Pouvez-vous songer à ma pianiste cubaine (Parinô [pour André Parinaud] est au courant) ?”
250 €
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NIMIER (Roger). Lettre signée à Jacques Brenner. Paris, 21 janvier 1952, 1 page in-4 à en tête de Opera l’Hebdomadaire du Théâtre du Cinema des Lettres et des Arts. A la demande de Brenner de publier “Les Idées Reçues” dans la revue Opera, Nimier répond qu’il ne peut s’y engager : “...nous sommes en pourparlers avec Giono d’une part, d’autre part avec un auteur de roman policier. Vous voyez que c’est varié. Nos pourparlers n’ont pas encore abouti, dans la mesure où nous ne pouvions pas prendre d’engagements récemment encore, car nous étions un peu comme la République Française, c’est à dire en crise ministérielle.” Il a prété “Les Idées Reçues” à une amie “maintenant, votre influence a été si forte [qu’elle] s’exprime spontanément comme le Dictionnaire des Idées reçues de Flaubert. Ce qui est bien chez vous sinon chez elle, c’est que l’humour se moque du monde et de lui-même au besoin. Circonstance assez rare...”
300 €
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NIZAN (Paul). L.A.S. “à mon cher Lévy”. 1 p. in-8 à l’encre bleue sur papier vert. S.d.Témoignage d’une certaine activité enthousiaste, en relation avec la revue Commune ou un programme de conférences de l’A.E.A.R....“Je suis obligé de partir deux jours. Je vous téléphonerai vendredi. J’ai reçu la réponse de Gide : acceptation chaleureuse. Il discutera à l’automne avec Lalou et moi des détails. On peut donc marcher. Acceptation d’Aragon qui fera Diderot. Je vais envoyer des lettres aux gens qui accepteront tous. (Gide me remercie d’avoir pensé à lui).
300 €
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NOAILLES (Princesse de). L’Exposition Coloniale. Texte ronéoté daté 21 novembre 1931. 1 page recto 27 x 21. Texte de 12 lignes inédites sur l’exposition coloniale de 1931 : “Je connais des familles entières pour qui l’Exposition Coloniale représenta chaque jour la féerie comme la science. Pour ma part, elle fut un constant objet d’inspiration et sut contredire la tristesse que je ressentis toute ma vie à la pensée de ne pas connaître en leur vérité parfaite, la lointaine Asie, l’Afrique mystérieuse, ou bien cette séduisante demeure de Washington qui restera dans mon souvenir la maison calme et poétique où je souhaiterais de vivre encore un peu et de mourir”.
30 €
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NOEL (Bernard). L.A.S. à Sarane Alexandrian. 1 page, 29,7 x 21, 10 mai 2001. “Le projet de publier des inédits de Lély ne peut que m’enthousiasmer - mais dans “Rencontre” ? Au départ, je voulais (c’était chez Dumerchez) réunir un entretien et quelques images (...) A l’ Atelier des Brisants, mon désir est plutôt de réunir un essai bref et des images”. Après les 2 premiers titres parus Michaux/Jean Dominique Rey et Sima/Gilbert Lecomte, il prévoit Zao Wou Ki/B. Noël, “Mais toutes les variations sont possibles ! d’autant que je ne songe pas qu’à publier des ouvrages axés chacun sur un peintre”. Il lui demande 25 pages sur les portraits de Breton qu’il ferait suivre d’une vingtaine de portraits : photos, dessins, peintures. Il revient sur Lély et “au cas où Marie-Françoise Lély serait d’accord, envisager un volume que vous introduiriez et qui pourrait à côté des poèmes inédits, rassembler divers documents également inédits”.
100 €
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NOIRET (Joseph). C.A.S. à Louis SCUTENAIRE et Irène Hamoir. 1 p. in-12. Bruxelles, “le 8 Décervelage 80”.Texte surréaliste intitulé Art Poétique I dédié à René Magritte, Irine, Scut. et Paul Colinet. J. Noiret fut un des co-fondateurs du Mouvement Cobra.“Ce bateau hissé sur le plus haut sommet des montagnes flotterait-il ailleurs que dans le regard des hommes de la plaine?”“X. peint des toiles longues d’une dizaine de mètres qu’il est impossible d’extraire de son atelier, à moins d’enlever un mur ou d’arracher le toit, ou, plus simplement, d’abattre la maison. Le problème de l’exposition ne peut évidemment être résolu que par la suppression de la ville tout entière : il faut que la vue soit totalement dégagée. Ce qui vient d’être dit met à nu les rapports étroits existant entre la peinture et la poésie...”
250 €
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NORGE (Géo) pseudonyme de Georges MOGIN. 18 L.A.S. à Louis SCUTENAIRE. 36 pages de divers formats le plus souvent avec des encres de différentes couleurs. Bruxelles puis Saint-Paul de Vence, 24 octobre 1953 - 15 mars 1975. Enveloppes conservées. Nombreuses coupures de presse jointes ainsi que des invitations.Belle correspondance, drôle, amicale et poétique sur plus de 25 ans. Norge témoigne à Scut. une admiration sans faille en premier lieu pour ses fameuses Inscriptions mais il mentionne au fil des lettres et dans leur ordre de publication Les Degrés, Les Vacances d'un enfant (longue et très belle lettre), Le Fusil du boucher, etc. Mention fréquente les premières années de Paul Colinet, Chavée, le " Petit Gérard ", Nougé, etc." Cher Scutenaire, je n'ai de vous que ces Inscriptions dont je me délecte, soit que je prenne au chalumeau ou que j'en avale une bonne bolée. C'est une " macédoine " gargantuesque… "" Nous sommes bien sensibles à votre nouveau et gentil signe. Donnez-nous donc l'adresse des Capacci-Van Damme. Je voudrais leur agiter un petit fanion. Si vous rencontrez notre ami Colinet-Chatrian ne manquez pas de le couvrir d'injures. En avril, n'ôte pas un fil. Andromaque, conspuez, tout avec un baiser chaste pour clore… "" …Eh bien je crois que vous avez raison. Et je m'incline devant votre réaction. C'est bien sûr qu'on a mal traité ce cher Colinet et vous savez combien j'ai tenté qu'il en fût autrement. Nul dessein de le hisser jusqu'à l'audience des masses, évidemment, mais je pensais que certains cœurs se seraient enrichis de cette poésie, certains qui la connaissaient point du tout. Mais le temps fera cela, c'est certain. Et vous avez raison encore : publier les inédits de Colinet est l'essentielle chose… " " J'ai passé beaucoup d'heures avec Scutenaire (Mes Inscriptions) ces dernières semaines. Et je voulais vous dire et vous remercier de la richesse reçue. Je connaissais votre livre depuis longtemps mais il m'attache mieux à chaque lecture (…) Je relis souvent mon cher " monsieur Paul " comme vous dites. Succulent ! Tristesse que cet homme-là nous ait lâchés. (…) Je n'aime pas du tout Nougé que vous aimez tant. Suis sincère… "" Je suis heureux de vous savoir en bonne vie et activité. Que n'ai-je accès à ces ouvrages que vous publiez si confidentiellement ! Mais je fouille toujours avec jubilation dans vos " Inscriptions "…" Des chemins d'ange heureux vers des jours dangereux et mille tâtonnements vers des nuits noires,… voilà comment on arrive à Scutenaire (Scrute-nerf). Non, non, l'aurore n'est pas un monoprix à entrée libre. On s'y bouscule dans une marmaille de Stryges, de limures, de succubes, où l'homme de la rue finit par devenir le personnage le plus insolite. Je sors de ce métro surnaturel et j'essaie de m'orienter : suis-je à la place des Vosges, à Tombouctou, ou sur la lune. Qu'importe, l'ami Scutenaire me fait un signe d'accueil et me voici son admiratif et dévoué… "
1500 €
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