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Éditions originales  |  Autographes  |  Beaux-arts  |  Livres illustrés  |  Photographie  |  Revues - tracts - documents  |  Catalogue ba octobre
 

Résultat(s) de la recherche : Autographes (226)


Nombre de résultats par page :  25  •  50  •  75  •  100









JOUVE (Pierre Jean). Mort d’un cygne. TAPUSCRIT complet.
14 feuillets de papier d’Arches dactylographiés, (32,5 x 24 cm) sans corrections, chacun folioté au crayon de sa main, sous chemise papier. Le poème a été publiée dans le recueil Mélodrame au Mercure de France en 1957. Cette copie tapuscrite sans correction a été établi avec soin et méticulosité par Pierre-Jean Jouve pour une publication dans la revue de Guy Lévis Mano Le temps de la poésie n°1, juillet 1948. Un feuillet supplémentaire joint donne des indications précises pour la composition.


300 €


 






JOUVE (Pierre Jean). Gravitation. POEME DACTYLOGRAPHIE avec corrections autographes et 2 lettres signées.
6 pages (4 in-4 : le tapuscrit et 2 in-8 : les lettres). Paris, 26 et 27 octobre 1948. Beaux documents, qui témoignent de la méticulosité de Jouve. Les lettres sont adressées au directeur des Nouvelles Littéraires pour la publication du poème Gravitation. “Comme suite à la demande que m’a faite de votre part notre ami commun Sherban Sidéry, je vous remets le texte Gravitation... Je vous recommande la correction de l’épreuve”. Et le lendemain...“en communiquant ce matin la nouvelle de votre publication à mon éditeur, j’ai compris qu’il serait satisfait si vous pouviez INDIQUER au bas du texte, et après ma signature, du coté gauche : Ce poème est extrait de GéNIE à paraître aux éditions G.L.M.” Le poème est soigneusement dactylographié sur un beau papier Auvergne, un petit papillon contrecollé en haut à gauche donne des indications à observer le long du texte, à l’encre rouge et au crayon à papier. Les pages sont foliotées à l’encre bleue.


300 €


 






KLAPHECK (Konrad). La Machine et moi - Pourquoi je peins.
P., L'Echoppe, 1997, in-12, br., couv. rempl., 60 p. Edition originale collective. 1/970 ex. sur bouffant. Envoi a.s. de l’auteur à José Pierre “le compagne (sic!) des années héroïques et traducteur fidèle...” et une carte autographe signé de Klapheck à José et Nicole Pierre datée 9 nov 1997. Il serait heureux d’avoir leur opinion sur son exposition à la Galerie Lelong et souhaite dessiner leurs portraits “C’est mon nouveau violon d’Ingres (depuis 4 ans) et sans vous ma collection serait incomplète”. Klapheck a traduit La Machine et moi avec l’assistance de José Pierre.


150 €


 






Kramer (Stanley). L.S. à Paul Giannoli.
1 p. in-4, à son en-tête. Pas de date. Sur la première mondiale de son film «Judgment at Nuremberg» pour lequel il sera nommé aux Oscars. «In the meantime, I have been thinking it might be useful if I try to tell you why I decided to make this motion picture now; and the reason for holding the premiere in West Berlin at this particularly critical moment in the relations between the West and East [...]»


50 €


 


L'ANSELME (Jean). L’Anselme A Tous Vents. En introduction Popo & Siesie mise en boite de 35 pensements d’urgence sur l’Art d’écrire.
Limoges, Rougerie, 1984, in-8, br., couv. rempl., 159 p. Edition originale. Ex. sur bouffant avec un bel envoi a.s. à andré Marissel. On joint : 1 LAS de Marissel à L’Anselme, sur papier pelure, datée 20 juin 1984. Il le remercie de la dédicace. 1 LAS de L’Anselme à Marissel, env. conservée datée 22 février 1996. Il le remercie pour ces “Hérésies” [Hérésies pour mémoire paru en 1994] “Il est vrai que dés ses origines, l’Eglise a considré l’humour comme le refuge du diable. C’est peut-être pour cela qu’il n’y a pas de saint-Hilare au calendrier ? C’est sûrement pour cela que tu t’en sers pour tenir tes propos sataniques”. 1 Las en retour de Marissel sur papier pelure, datée 23 fév. 1996.


80 €


 






LA TOUR DU PIN (Patrice de). L.A.S. à Robert Carlier.
1 p. in-8, “mardi”, s.d. (1967). Concerne l’édition du volume en Collection Poésie/Gallimard. (...) “Vous avez donc du recevoir la nouvelle préface de M. Champagne: à mon avis elle a bien tenue compte de vos observations concernant le style et l’architecture, et il est bien resté fidèle à son interprètation en profondeur et assez extra-littéraire. Je ne saurais l’en blâmer, vous le savez, puisque ses vues sont le produit de longs entretiens avec moi. J’ai montré le texte à plusieurs personnes non prévenues, et en toute franchise, elles m’ont répondu qu’il était très intéressant, que celà les changeait des préfaces purement formelles, etc. Donc, je suis tout à fait d’accord cette fois pour l’accepter, et j’espère que vous serez du même avis que moi...”


100 €


 






LACRETELLE (Jacques de). L.A.S. à Pierre André-May.
1 page (26,5 x 21 cm), 11bis rue Vézelay. " Je suis très touché par la pensée que vous avez eu. Mais à mon grand regret, je n’ai rien en ce moment, que je puisse vous envoyer pour “Intentions”. Je lirai avec plaisir votre revue (...) et j’espère pouvoir en dire quelques mots dans une petite chronique sur “les jeunes” que j’écris parfois dans la Revue de la Semaine”.


50 €


 






LAFORGUE (Jules). L.A.S. à Théodore Lindenlaub.
4 pages in-8 (17,8 x 11), Berlin [vers 10-12 décembre 1883]. Il est question dans cette superbe lettre des frères Ysaÿe amis de T. Lindenlaud à Berlin, où il était journaliste, correspondant aux Débats. " Je suis parti de Paris deux jours après vous avoir tourmenté, parti Plutus sait comme ! Puis Bade - puis Coblentz - Ma fameuse dépêche n'a pas l'air de se presser ! - Arrivé à Berlin le 1 décembre - Je suis toute la journée chez Théo. Nous n'en sommes pas encore au pain de seigle - (ma parole) - Reçu votre carte, félicitations pour le trombone. Pas de nouvelles d'Eugène. Théo est toujours dans son petit bouge avec son Böger. Il se lève à midi puis se décrasse, puis travaille. Il compose des machines pour m'épater mais ça ne prend pas ! Nous jouons aux dames ; je le gagne. Il a donné un concert Architectenhaus et joue bientôt à l'académie de Singer. Il n'a pas grandi depuis l'été dernier, mais son vilain cuir a pris des tons encore plus brun-touareg qu'avant. " Ils sont allés ensemble voir une exposition d'Impressionnistes " qui l'ont ahuri et charmé et pour laquelle je fais un article à traduire dans une revue ". " De la neige, de la boue, des drosky sales et vermineux. Des ciels gnian-gnian ; les Linden continuant à n'être de plus en plus que des Linden. Rubinstein passé par ici. Le soir, beurre et œufs durs et lecture des misères de Vallès… " Œuvres complètes, II, p. 848-849.


2500 €


 






LAFORGUE (Jules). Lettre autographe signée à Félix Fénéon.
3 pages autographes à l’encre brune signées. Arlon, mardi [21 septembre 1886], format 22 x 13,8 cm, papier vergé. SUPERBE LETTRE. “Mon cher Fénéon, J’ai reçu vos tant honnêtes 22 f qui avaient été payés avec 4 grosses pièces de 5 f du roi Léopold. Merci et à votre service. Est-ce qu’on parle toujours de la “Crise” à Paris ? J’espère bien passer au travers. En attendant je vais être obligé d’emprunter le logement de Kahn [Gustave Kahn] pour ma première semaine, lui étant recueilli par l’armée. Je suis content que ma petite amie “Andromède” [Leah Lee] vous ai charmé. Elle est plus moderne que l’antique et je me félicite de lui avoir fait un sort. Le pianiste Ysaÿe [Théo Ysaÿe] a fait votre connaissance à la même occasion que moi chez Henry [Charles Henry}. Il vous envoie ses salutations et l’on se reverra sans doute à Paris où il rentre avec moi. C’est l’aîné qui se marie et va habiter à Bruxelles. Je suppose que vous ne connaissez pas Arlon. Nous demeurons hors de la ville, à deux pas de la frontière du Luxembourg. Nous rentrions la semaine dernière par des clairs de lune magnifiques, nous avons vu faucher à 1 heure du matin, sur fond de ciel vaguement étoilé. On voit ici, le dimanche, les pantalons rouges de Longwy qui ont passé la frontière. Je suis monté, pour la première fois dans ma triste existence, sur les petits chevaux de bois et j’ai fait des prouesses à un tir. A part cela, je fais des besognes concernant Berlin et je songe aux tuiles qui vont bien pouvoir tomber sur ma tête à Paris. Au revoir, mon cher Fénéon au masque connu, et poignée de main. Votre Jules Laforgue. Jules Laforgue Oeuvres complètes, L’Age d’Homme, 1995, p. 878-879.


3500 €


 






LAMBRICHS (Georges). 8 lettres autographes signées et 1 lettre dactylographiée signée à André Rolland de Renéville.
10 pages format in-8 ou in-4, certaines à en-tête de la revue Monde Nouveau ou des éditions de Minuit, 14 sept [1954] - 18 [1961]. 4 env. conservées. Correspondance amicale et littéraire. "On m'encourage ici, à vous reparler du projet de livre sur les "Poètes maudits". Ne peut-on passer tout de suite à un accord pratique ? ". “...Je prépare maintenant le prochain sommaire de la Revue, c’est à dire qu’il me faudrait recevoir votre texte dans les permiers jours d’avril (par exemple un fragment du Rimbaud)”." Me donnerez-vous quelques pages sur Lecomte. Je serais bien content. Minet a retrouvé deux autres poèmes qu'on pourra joindre à ce petit hommage ". " … votre lettre m'a beaucoup amusé, je ne sais comment réparer les erreurs, à votre titre. J'ai dû me rendre aux exigences de l'imprimeur, j'aurai mieux fait d'écouter les vôtres. J'espère toutefois que cela ne vous éloignera pas de "notre" revue ". " Quand pouvons nous dîner ensemble, un soir de la semaine prochaine ? Je vous envoie à tout hasard le Rimbaud de P. Arnoult, qu'en pensez-vous ? Accepteriez-vous de faire une petite étude sur Gilbert-Lecomte à propos de la sortie de Testament ? ". " Merci pour vos voeux. Mais vous ne me parlez pas de l'essai destiné à Figures. C'était un projet excitant. J'espère que vous ne l'avez pas abandonné ". " Nous sommes consternés. Tout cela est intolérable et parfois comme au-dessus de nos forces. Je voudrais beaucoup vous voir à votre retour. Je vous serre longuement les mains "...


450 €


 






LANNES (Roger). 4 lettres signées et 1 lettre autographe signée à André Rolland de Renéville.
6 pages, certaines à en-tête de J.B. Janin éditeur, Paris, 28 nov 1945 - 13 novembre 1949, une env. cons. Concernent la participation de Renéville à la collection "Dossiers", il est question de son étude sur Swedenborg (et lui donne rendez-vous pour en parler chez Fargue), de Jean Chaboseau " qui prépare un texte sur l'occultisme, à paraître à nos éditions. Il serait très heureux s'il pouvait vous entretenir et vous demander conseil sur certains points ", d'un roman d'Emile Dermenghem et de son projet de publication, de textes destinés à la radio, etc. Swedenborg et les lettres françaises paraîtra dans le numéro 2.


80 €


 






LANUX (Pierre de). 5 L.A.S. et 2 C.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY. P., juillet 1922 - 5 juin 1923. 7 p. in-8 ou in-12.
Pierre de Lanux fut le secrétaire d'André Gide, avant d'être celui de la N.R.F. Ami de Larbaud, collectionneur de soldats de plomb, il sera un collaborateur régulier d'Intentions. Lettres concernant ses articles ou contributions (des abonnements par exemple) à la revue. Mentions de Gide, Schlumberger, Rivière, Supervielle, Jouhandeau... "La note sur le Grand Écart me tente plus que ne faisait la dernière. Entendu. Ce sera très élogieux, je vous préviens".


150 €


 






LANUX (Pierre de). SUR LA DÉPORTATION DE D. MIGUEL DE UNAMUNO PAR LE GÉNÉRAL PRIMO DE RIVERA, DICTATEUR D'ESPAGNE. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 1 p. in-8.
Ce texte de protestation rédigé au nom de tous les collaborateurs d'Intentions est paru en mars 1924 dans le n°22. "Ceux qui se mêlent de gouverner, gouvernent comme il peuvent. Quand on est fort on se montre respecteux des adversaires respectables (...) La brutalité est le recours des chefs sans prestige".


200 €


 






LECOMTE (Marcel). [Bruno Capacci]. MANUSCRIT AUTOGRAPHE.
1 page in-4 à l’encre noire. Sans date. " Les poèmes et les proses poétiques de Bruno Capacci émanent de ces zones de conscience où se forment les surprises inaltérées des premiers matins du monde. Elles répondent à ses dessins, formés eux aussi au cœur d'un moi qui s'éclaire de sa liberté, des ses énigmes et d'une sorte de secret de rapidité qui lui permet d'accueillir du vertige ce qui est sujet à s'échapper aux démarches réductibles de l'être… "


150 €


 






LECOMTE (Marcel). Déchirure. POEME AUTOGRAPHE SIGNé.
4 p. in-8 (l’encre a un peu pali par endroit). Sans date. Beau manuscrit d’un poème ancien de Lecomte sur la fin du monde, dédié au peintre Jos. Albert. Publié dans la revue de Tom Gutt, Le Vocatif n°55, mars 1974. “Ce soir le soleil est mort le soleil est mort d’une grande blessure violette d’une blessure ancienne déjà et large et profonde et chaude qui s’est rouverte tout-à-coup comme un abcès qui crève et le soleil est mort comme un sultan rouge dans le sérail après une belle orgie à la plus belle heure du monde…”


450 €


 






LECOMTE (Marcel). “La Mini-jupe”. Manuscrit autographe signé.
2 pages in-4 sans date (1966) à l'encre bleue, signée. Sur la signification du port de la mini-jupe et sa mythologie. “L’on a tendance à faire grief à la mini-jupe. Elle ne met cependant aux prises que des filles ni très excentriques, ni très raisonnables, elle ne les met aux prises qu’avec des regards qui souvent se refusent à se laisser séduire en dépit du choc parce que ces mêmes regards émanent d’êtres qui paraissent penser qu’une fille ne doit laisser d’elle qu’une jolie image sans rien d’insolite. Cependant la mini-jupe peut évoquer pour l’être attentif aux lointains une mythologie de l’origine où se marquaient la liberté, la souveraineté de la femme dans une société où l’histoire n’était pas encore perçue comme telle (...) Ne s’agissait-il pas alors de pouvoir toujours reconnaitre les dimensions du mythe ? Les Amazones antiques se marquaient dans leur vêture des symboles d’affranchissement sexuel. Et certes, la mini-jupe de nos jours n’est peut-être qu’une anodisation peu libertine d’une telle pulsion d’affranchissement” etc. et plus loin “N’arrive-t-il pas à l’extrême présent de se donner à nous dans une sorte de répétition originaire, ne se renvoit-il pas alors lui-même spectralement aux lointains. ( ...) Oui cette affirmation de l’Histoire par elle-même pour qu’elle soit enrichisssante n’est en somme possible qu’à travers tels signes qu’elle répète pour nous conduire parfois au plus près de son origine.”


400 €


 






LEDUC (Violette). L.A.S. à “Olguche et Marco” Barbezat.
2 pages in-4 à l'encre bleue, Catro de Patos (?), 22 juillet 1960. Belle lettre amicale et très enjouée, un brin délirante et largement assaisonnée d'espagnol puisqu'envoyée d'Espagne... " Vous ne pouvez imaginer combien je pense à vous, et combien vous me manquez (...) Nos langues vont, et vont, on parle de Megève, on nomme les descentes, les monte pentes, les moniteurs, et moi je rêve aussi aux ballades dans les montagnes, à Mozarantros, même aux "tabanos" - Quelles horribles fléaux! " Elle regrette pour eux le mauvais temps en France. " Sincèrement j'aimerais vous voir sortir de votre chambre, et vous trouvez là dehors ! Maintenant, nos amis le médecin et sa femme sont là. Vous les connaîtrez à votre prochain séjour à Madrid ; je sais qu'ils vous amuseront, quoique Mari Carmen (la femme) dise qu'Eusabio (le mari !) soit un autre homme ici qu'à Madrid, il est néanmoins la gaité et la pétillance mêmes. Nous dansons tous les soirs, car il adore ça et le fait à merveille. Comme elle a été malade tout l'hiver elle se fatigue vite ; je fais la relève. Alors nous faisons la joie des jeunes. Il sait aussi danser le flamenco ; il est tordant et a l'air d'un gamin. Olga serait folle ! " Il est ensuite question (dans un espagnol approximatif !) d'un projet de voyage à Londres (…) " Duddie, que nous avons amenée ici comme une reine entre coussins et oreillers seule dans l'auto, derrière, avec sa femme de chambre particulière, va mieux " (quelle phrase !) " Oh, cela n'est pas merveilleux, mais elle bouge les bras plus haut, elle a sorti son tricot abandonné, ce qui marque une amélioration nette. Notre ami la soigne et on essaie d'éliminer l'eau qui est retenue dans ses jambes enflées pour qu'elle marche mieux… " Il est ensuite question de diverses jeunes personnes, de sa belle sœur Tita qui, opérée en Suède, est " allée et revenue en moins de 15 jours, absolument merveilleux, guérie, tout cicatrisée " ! (…)


600 €


 






LEIRIS (Michel). L.A.S. à Raymond Queneau.
2 pleines pages à l'encre noire. Revoil Beni-Ounif, 22 février 1940. Ayant fait son service militaire comme chimiste Michel Leiris est affecté, lors de la mobilisation, dans une unité d'artillerie qui part en Algérie, dans le sud saharien, pour expérimenter secrètement des armes nouvelles. Il restera à Revoil Beni-Ounif jusqu'en mars 1940. Très belle lettre, fort détaillée, sur ses conditions de vie et son état d'esprit de circonstance (Leiris ne tient pas son Journal durant cette période). Il est question, entres autres choses, de ses camarades du Musée de l'Homme lesquels auront une fin tragique (Anatole Lewitzky, Deborah Lifchitz) et les lecteurs de La Règle du Jeu pourront trouver dans l'avant-dernier paragraphe de cette lettre (à lire entres les lignes, comme seuls les libraires savent le faire!) une allusion à sa relation avec la belle Khadidja, la jeune prostituée qui deviendra l'héroïne du dernier chapitre de Fourbis : " Vois ! déjà l'ange ". " Cette tendance toute militaire à l'inertie, que tu dois bien connaître, me fait répondre avec environ un mois de retard à tes deux lettres. Je compte sur ta propre condition militaire pour être compris et excusé... Du Sahara, je n'aurai vu que la bordure et, des évènements actuels, qu'un minime à-coté. Moi aussi, il me semble être au dépotoir ou - plus exactement - prisonnier d'un énorme VACUMM CLEA NER, dans lequel j'aurais été absorbé par mégarde avec quelques tonnes de poussière. En fait d'existence de bled, la Mission Dakar-Djibouti était de la petite bière à coté de ce que j'ai connu depuis que je suis ici. Il me semble que j'accomplis en ce moment mon premier véritable voyage et que rien, pour les amateurs d'exotisme, ne se peut comparer au seul passage de la vie civile à la vie militaire " (...) " Des nouvelles de Paris, j'en ai eu régulièrement par Zette et, de temps à autre, par notre Marcel Moré. Je n'en augure rien de bon et me prépare courageusement à subir le choc du retour. Je suis très heureux d'apprendre que tu es entré en contact avec Lewitzky, type de valeur à tous points de vue et camarade tout à fait agréable. J'apprends - par une lettre reçue aujourd'hui de Deborah Lifchitz - qu'il a obtenu de son chef de corps l'autorisation de faire des conférences sur l'ethnologie. Te dirais-je qu'en ce qui me concerne les gens ont ouvert de grands yeux et ont eu l'air de se demander si je ne me foutais pas d'eux quand j'ai décliné ma qualité d'ethnologue ? " Ça ne doit pas vous rapporter beaucoup, votre métier ! " m'a dit le robuste polytechnicien qu'est l'un d'entre eux. A quoi j'ai répondu que cela rapportait, du moins, l'intérêt qu'on pouvait y porter ". Il s'est attaché parmi les sous-offs ou " humbles non gradés " quelques types sympathiques, consciencieux dans les tâches qui leur étaient confiés : " on peut comprendre que certains aient grand espoir de " rénover ". Le Malheur est que ces types là ont bien l'air d'être une infime minorité et que ce sont souvent les plus pétris de préjugés. Leur force repose justement, en grande partie, sur les dits préjugés... Je ne me sens pour ma part, quant à moi, pas très d'attaque pour rénover. Au fond, je ne suis guère sorti de ma position d'observateur, ou mieux, peut-être : de touriste, voire même de flâneur. Ce qui me séduit toujours, c'est un contact (pour parler le jargon socio-sacrologique : une communion) - fût-ce d'un instant - avec quelqu'un, - le sentiment qu'il peut exister entre nous quelques affinités. De cela, je n'aspire pas à me " dégager ", bien que je me méfie de plus en plus du pouvoir d'attraction qu'ont sur moi certains éléments de pur pittoresque... " " J'espère que, bientôt, nous nous rencontrerons à Paris, et que nous pourrrons parler longuement de tout cela... "


4000 €


 






LEIRIS (Michel). Carte autographe signée à Raymond Queneau.
1 page sur carte avec une vue de la plage de La Croix-Valmer (Var), 16 septembre (1937). Amusante “carte de vacances” : “Chers amis, y ai déjà cru me noyer (et, en conséquence, désappris à nager), pensé me fracasser la tête en escaladant des rochers, attrapé au pied gauche des ampoules presque aussi belles que celles de la “buena tirada”. Vous voyez donc que tout est pour le mieux! (...) “(Zette ne veut rien ajouter à ma carte - qu’elle trouve idiote - mais elle vous envoie son affection).”


650 €


 






LELY (Gilbert). Ma civilisation.
Édition corrigée et augmentée. P., (Gilbert Lély), 1954, in-8, br., 75 p. Edition en partie originale, ex. sur alfa-mousse Navarre.


50 €


 


LELY (Gilbert). Ne tue ton père qu’à bon escient.
TAPUSCRIT COMPLET avec corrections et ajouts autographes. 25 feuillets 29 x 22 cm. Sous chemise cartonnée rose avec deux attaches métalliques dans l'épaisseur du volume et l'inscription à l'encre de la main de l'auteur : Gilbert Lely 1bis rue Lacépède Paris. Également signé au dernier feuillet et daté août-septembre 1927. Cette version dactylographiée offre des variantes par rapport à celles qui sont imprimées, notamment en ce qui concerne la disposition du texte.


1500 €


 






LEYRIS (Pierre). L.A.S. à Pierre David.
1 p. in-8 sur papier quadrillé, lundi, s. d. [printemps-été 1948]. Voici trois sonnets de Hopkins que j ’aimerais publier dans la prochaine Licorne avec une assez longue introduction que je suis en train d’achever… Trois sonnets scotistes de Gerard Manley Hopkins, [présenté par Pierre Leyris] seront publiés dans le no 3 de la revue.


80 €


 






LEYRIS (Pierre). 13 C.A.S. aux Rolland de Renéville, André, Cassilda ou Lucia.
1 carte pneumatique signée datée 14 avril 1936. Leyris prévient André Rolland de Renéville qu’il ne se rendra pas chez les Jouve en raison de cruelles névralgies. 1 carte postale signée datée 9 nov. 1937. Il viendra samedi chez Rolland de Renéville. 1 carte postale signée datée 23 fév. 1952 d’Élisabeth Leyris à Cassilda. Puis je venir vous voir (…) je n’ose plus venir comme cela — il y a tellement longtemps n’est-ce-pas. 10 cartes postales signées, 4 sont datées (1970, 1972 et 1981) à Lucia de Renéville. Envoi de Sienne, de Londres (des vœux de nouvel an), de la Côte d’Azur, envoi de Dieppe, Apt en Provence (2 cartes), de Rome, de West Burton Sussex, de Corse, de Mitylène (belle carte). Il y est question de paysages, du temps et de la santé de Leyris et de sa femme


150 €


 






LORRAIN (Jean). 11 L.A.S. ou C.A.S. à Jules Bois.
Très intéressante correspondance de Lorrain avec l’auteur du Satanisme et la magie, qui deviendra un spécialiste de l’occultisme, des sectes ésotériques, etc. D’ailleurs n’est-ce pas lui qui exorcisera Lorrain de ses mauvais rêves engendrés dans l’appartement hanté de la rue de Courty ? À propos de hantise on parle volontiers de châteaux, de manoirs ou encore de maisons hantés mais plus rarement d’appartements hantés ? Jules Bois fut également lié à Huysmans. On peut voir aussi dans ces lettres que Lorrain n’hésite pas à donner un coup de pouce à un jeune confrère en journalisme, venu de Marseille, pour forcer les portes des rédactions parisiennes… ? “Voulez-vous nous faire l’amitié à ma mère et à moi de venir dîner mercredi en Auteuil. J ’aurai quelques femmes et vous entendrez de la musique d’un de mes amis, élève de César Franck. (…) Vous verrai-je lundi dans l’atelier d’Hopkins ?… (dimanche 17 juin [1888]). Vous êtes vraiment bien gentil, mon cher Bois, mais je traversais Paris à la vapeur et j ’avais tant à faire ; mon médecin, (…) — Magnier, l’Écho, Magnier et mon notaire… Il n’est rentré rue de Courty qu’à 8 h du soir, je m’y couchais pour me décarapater mardi à 8h1/2 de façon à pouvoir rentrer dîner et coucher. Il n’a pu voir Roques mais le verra la semaine prochaine et tâchera de faire entrer Bois au Courrier français dans de bonnes condition… En attendant bon courage et merci, je vais un peu mieux mais mon médecin veut m’envoyer aux eaux, et cela m’embête. [1888] ? Il lui demande de passer à L ’Évènement pour récupérer le 1er no auquel il a participé : celui du jeudi 6 janvier 1887 dans lequel il a fait le portrait de Madame Aubernon (intitulé Comtesse d’Escarbagnas). Ce sont les Buloz de la Revue des Deux Mondes, les vrais Buloz qui affriolés par les portraits de l’Écho ont demandé à lire ce portait de début. Il est bien imprimé dans L ’Oratoire, mais je n’ai plus un seul de ces volumes. (…) J ’ai lu vos aménités à mon endroit dans vos Petites Décadences, merci — très réussi d’ailleurs, cette photographie aquarellée… Je continue à aller mieux, cet air et ces bains sulfureux me retapent, mais que ce pays est ennuyeux… rien, rien à voir, que le paysage et il n’est paysage qu’à une lieue. Pas une femme à regarder, des laideurs et la pire des laideurs, la laideur insignifiante. (…) Il souhaite rentrer à Paris… je viens d’écrire dans ce sens à Roques à la seule fin d’obtenir un [?] qui me permette de revenir me retaper à Paris. (Fécamp, 19 août [1890]). ? Le malheur est, mon cher Bois, que j ’ai quitté Paris, que je suis encore ici pour huit jours, aux eaux de Poissy, et que je traverserai Paris comme une ablette le 2 ou 3 août prochain pour aller m’échouer à Trouville ou aux Sables-d’Olonne : j ’attends une lettre qui en décidera. Il lui dit d’aller à l’Évènement… J ’ai tout lieu de croire que le Fol Edmond [Magnier] accueillera et prendra votre Lombardement ( ?) et peut-être vous commandera [d’] autres chroniques, etc. Vous serez prévenu quand je traverserai Paris et je vous promets une heure de bonne causerie… (20 juillet 1891). ? Mon cher Bois, un service, (…) voulez-vous me servir de secrétaire demain mercredi et jeudi dans la soirée, il m’arrive un gros ennui — un abcès en formation sous l’aisselle droite, aujourd’hui ça va mieux, mais demain j ’ai grand peur de ne pouvoir me servir de mon bras — et j ’ai besoin de lire mon conte demain à l’Écho (…) demain je vous dicterai mon conte… Il le félicite pour sa chronique. (22 juillet 1890) ? … je vous avais invité à déjeuner pour ce matin avec le jeune Paul Fort. Sans nouvelle de vous il faut croire que ma lettre ne vous est pas arrivée…!!! J ’ai mercredi à dîner Huysmans, Talmeyr, Tailhade et quelques amis ; si vous n’avez rien de mieux à faire, venez donc passer la soirée vers 9 heure ½ et BATAILLE / BIELYn º?12 92 priez Gabriel Mourey de venir… on ésotérismera, on larvera, etc. Un mot si oui… (10 avril 1892) ? Non, pas vendredi ; cela m’est impossible… je repasse vendredi en appel… et lundi je suis obligé de quitter Paris pour affaires, donc à mon retour je vous ferai signe pour que vous m’ameniez le Paul Fort, ne vous tracassez pas pour venir à Auteuil avant mon retour. Les songes commencent à me laisser en paix, j ’en ai encore eu un dimanche et depuis… je respire ; je vais peut-être dès que je le pourrai aller passer un mois à Marseille, cela me remettra, le soleil et le ciel bleu. Si vous voyez l’heureux Mourey rappeler lui bien que je voudrais bien aussi ma pantomime, que diable ! (9 septembre 1892). ? 1 carte sur papier bleu foncé [à Jules Bois] (particulièrement difficile à déchiffrer). Luchon, ce mercredi matin, J ’ai reçu l’Éternelle [L ’Éternelle Poupée, roman de Jules Bois, publié en 1894], merci, Vous arrangez bien les autochtones de Marseille et comme vous avez tort, ils sont si rompus au stupre si unanimement immoraux et gourmands de sensations, ce n’en sont plus des êtres humains mais des animaux à la fois apprivoisés, sauvages et corrompus… Comment je révolutionne Paris, c’est que Paris n’a rien à faire. Sarcey m’a décerné un brevet de jeunesse, joie !!! (…) Astarté me reprend j ’ai fait ici une rencontre inouïe, un Syrien, le plus gros joueur de baccarat du casino, où je ne parais jamais, grec (?) et aventurier, j ’en suis sûr très lévrier de Smyrne et auquel j ’indique dans l’ombre les portes… Tous les soirs nous soupons ensemble lui au champagne moi à l’eau de Smyrne et j ’arrive à le rendre littéralement fou ! Il ne sait plus sur quel pied danser [fin juillet 1894]. ? Merci, mon cher ami, de votre bonne lettre, elle m’arrive comme la manne dans le désert car je m’ennuie ferme et dense dans cet élégant et futile Luchon. Mon Syrien est parti, terrifié par la publication des mémoires d’Ardisson avec pour moi une belle haine flambant sourdement, je me suis gardé à carreau tout le temps et la présence de Gailhard de l’Opéra à mon hôtel et de quelques femmes galantes de lettres, comme la Saxebey, ne suffisent pas à me désenspleener l’esprit… et je suis là jusqu’au 31 août. Poor Yorick, plaignez-moi. ? Il a fini L ’Éternelle Poupée (…), c’est le milieu que j ’aime le moins. Je le trouve un peu Pandemonium et Péladanesque, cette Aglaonis me déconcerte, mais j ’ai beaucoup aimé Reine Chantil et Astarté, singulière coïncidence, cette Astarté est une figure qui m’obsède depuis quelques mois ; les fragments du Manuscrit dont vous avez aimé les (…) étaient écrits depuis deux mois déjà, ils l’avaient déjà depuis le 1er juin au Journal et la suite est la recherche menée de cette Astarté dans l’Orient personnifiée par la petite statuette noire meurtrière au sexe en tête de mort. Comme on se rencontre — (suite illisible). J ’ai réuni le bal du Courrier et le Prince Alcyon et le baron de Regulus…, chose étrange c’est vers Poissy son douloureux passé de folie et d’éther que je me sens attiré depuis le départ du haïssable et haineux Syrien (1er août 1894).  ? En toute hâte envoyez-moi les noms exacts de deux amies de Krisna et si vous pouvez tout le délicieux passage. C’est pour mon prochain Raitif, il me faudra cela demain avant midi au plus tard… [17 fév. 1895]. ? J ’allais vous écrire mon cher Bois, votre passage du berger Krisna m’est arrivé trop tard, le Raitif retardé jusqu’à hier matin venait d’être achevé et remis à la poste. Bodinier est étonnant, je cite dans un seul Raitif sa Bodiniere et il se déclare mécontent pour avoir constaté la laideur gargouillesque de son public femme, il y en avait de terribles, savez-vous, samedi, j ’en suis rentré malade, très impressionné, lisez plutôt mon Raitif et vous verrez que je suis très aimable : d’ailleurs ne suis-je pas votre ami (20 fév. 1895).


2300 €


 






MAGRITTE (René). MESENS (E.L.T.). Jeune fille mangeant un oiseau. Le Double secret. (1927).
2 photographies en tirage d’époque des tableaux de Magritte : Jeune fille mangeant un oiseau (1927), et Le Double secret (1927). Format 16,5 x 23 cm avec au dos de la main de Mesens le titre et les noms des acquéreurs des tableaux, collection van Hecke-Norine et Sam Meyer. E.L.T. Mesens fut le directeur de la galerie de Norine et Paul-Gustave van Hecke “L’Epoque” à Bruxelles. Il organisa la première grande exposition de Magritte en janvier 1928, la préface au catalogue est de Nougé, contresignée par Goemans, Lecomte, Mesens, Scutenaire et Souris. Excellents documents.


800 €


 

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J.-F. Fourcade | Livres anciens & modernes