Catégorie(s) : AutographesLAFORGUE (Jules). L.A.S. à Théodore Lindenlaub. 4 pages in-8 (17,8 x 11), Berlin [vers 10-12 décembre 1883]. Il est question dans cette superbe lettre des frères Ysaÿe amis de T. Lindenlaud à Berlin, où il était journaliste, correspondant aux Débats. " Je suis parti de Paris deux jours après vous avoir tourmenté, parti Plutus sait comme ! Puis Bade - puis Coblentz - Ma fameuse dépêche n'a pas l'air de se presser ! - Arrivé à Berlin le 1 décembre - Je suis toute la journée chez Théo. Nous n'en sommes pas encore au pain de seigle - (ma parole) - Reçu votre carte, félicitations pour le trombone. Pas de nouvelles d'Eugène. Théo est toujours dans son petit bouge avec son Böger. Il se lève à midi puis se décrasse, puis travaille. Il compose des machines pour m'épater mais ça ne prend pas ! Nous jouons aux dames ; je le gagne. Il a donné un concert Architectenhaus et joue bientôt à l'académie de Singer. Il n'a pas grandi depuis l'été dernier, mais son vilain cuir a pris des tons encore plus brun-touareg qu'avant. " Ils sont allés ensemble voir une exposition d'Impressionnistes " qui l'ont ahuri et charmé et pour laquelle je fais un article à traduire dans une revue ". " De la neige, de la boue, des drosky sales et vermineux. Des ciels gnian-gnian ; les Linden continuant à n'être de plus en plus que des Linden. Rubinstein passé par ici. Le soir, beurre et œufs durs et lecture des misères de Vallès… " Œuvres complètes, II, p. 848-849. 2500 € |